Des paroles et des actes : revivez le débat politique après la conférence de presse de François Hollande<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Des paroles et des actes : revivez le débat politique après la conférence de presse de François Hollande
©

Réactions

François Bayrou, Nathalie Kosciusko-Morizet, Marine Le Pen, Jean-Christophe Cambadélis et Pierre Laurent ont longuement débattu sur la politique intérieure, avant d'évoquer la question de l'Etat islamique.

Le président du MoDem, François Bayrou, est d'abord revenu sur la conférence de presse du chef de l'Etat :

"Je l'ai trouvé à la hauteur sur la politique étrangère (...) Sur le djihad il était juste mais je l'ai trouvé faible sur le reste et sur la politique intérieure", avant de s'interroger sur "l'étrange manière dont cela a été organisé", regrettant que le Premier ministre Manuel Valls n'ait selon lui "rien annoncé" pendant son discours de politique générale, François Bayrou a conclu : "nous vivions depuis 48 heures quelque chose de stupéfiant (...) les annonces ne sont suivies par rien de concret, tout ceci est complètement fictif. Bousculant les autres intervenant présents sur le plateau, le président du MoDem a déclaré : "Chacun de ceux qui se sont exprimés a mis la faute ailleurs, sur l'Europe, sur les immigrés, sur la finance... Je crois que la faute n'est pas chez les autres, les problèmes sont chez nous" 

Quant à la participation de la France à la coalition internationale contre l'Etat islamique en Irak, François Bayrou a ajouté : "Je suis favorable à une intervention contre cet ennemi, car cette organisation veut soumettre des gens à l'idée qu'il se font de leur religion (...) les musulmans sont d'ailleurs certainement les plus cruellement atteints par ces mouvances (...) mais cette situation a été en grande partie déclenchée par la double intervention en Irak et par l'intervention en Libye dont nous n'avons en rien maîtrisé les effets, nous avons donné un énorme coup de pied dans la fourmilière sans savoir ce qui allait s'y passer, et nous ne nous sommes pas occupés des suites".

La présidente du Front national, marine Le Pen, est intervenue à son tour :

"En effet, ce n'était pas facile" a ironisé la présidente du Front national, comparant l'intervention de François Hollande à une "longue pleurnicherie et à une longue justification". "Les vraies questions des français n'ont pas été abordées (...) les français ont sanctionné sa politique et il n'en tire pas la moindre conclusion" a-t-elle reproché au chef de l'Etat, avant d'ajouter : "il y a un vrai problème démocratique de fond, il faut la dissolution de l'assemblée nationale". 

Sur la question de l'Union européenne, Marine Le Pen a poursuivi : "l'UMPS est soumis au libéralisme, à l'Union européenne, et la concurrence internationale (...) les français ne sont pas entendus, les français veulent maîtriser leurs frontières nationales (...) il faut une option de protection pour contrôler nos frontières et se protéger ainsi du dumping social", avant de conclure : "il faut entendre les français dans l'expression de la sagesse qui est la leur". 

L'ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet a quant à elle déclaré : 

"François Hollande s'est livré à un plaidoyer pour justifier ses échecs, à une tentative désespérée de parler d'autre chose, il avait des airs de mauvais élève (...) Je suis d'accord quand François Hollande dit que la France est un grand pays...mais on ne sait toujours pas où est François Hollande alors que le remaniement devait clarifier la ligne du gouvernement (...) dans la situation actuelle, les salariés ont peur de ne pas trouver de travail, les employeurs ont peur d'embaucher nous sommes dans une situation perdant perdant".

Reformulant sur soutien à l'intervention de la France contre l'Etat islamique, Nathalie Kosciusko-Morizet a poursuivi: "Il y a dans cette région des dictateurs et des terroristes assassins. Nous n'avons pas à supporter les dictateurs pour combattre les terroristes (...) je soutiens cette intervention car elle lutte contre la barbarie (...) Il faut trouver les solutions pour gérer ces jeunes djihadistes qui reviennent et qui sont de véritables grenades dégoupillées".

Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis a ensuite défendu l'intervention de François Hollande :

"Au delà des caricatures et des postures, je pense que nous avons vu un président de la République qui s'engage à défendre les français face au terrorisme, face à l'Europe qui stagne, et face à la désindustrialisation, trois problèmes au coeur de la difficulté française (...) je ne pense pas que les français confrontés au chômage soient éloignés de la question de désindustrialisation (...) François Hollande est honnête, il n'est pas dans la posture, je pense qu'il a eu raison de parler d'alternatives".

Quant à la politique internationale, Jean-Christophe Cambadélis a déclaré : "le vrai problème est qu'il y a entre Bagdad et Damas des brigades internationales du djihadisme où des gens tuent et deviennent fous, ceci aura des conséquences pour la région mais aussi pour la France (...) il y a une nécessité géopolitique, une nécessité de protection face au terrorisme qui ne manquera pas de revenir en France".

Dénonçant la politique extérieure de la France, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a enfin déclaré :

"Nous entrons en guerre une nouvelle fois sans vote du parlement, et après 10 ans de guerre en Irak, après une guerre inconséquente en Libye, on ne s'interroge toujours pas sur les causes de cette situation (...) la France continue  à vendre beaucoup d'armes dans la région, nous en vendons notamment au Qatar et à la Turquie (...) il y a des foyers de guerre qui se développent partout dans la région, et nous alimentons ces foyers au lieu de les éteindre (...) nous intervenons dans une coalition pilotée par les Etat-Unis, et l'un des gros problèmes de la politique extérieure française, c'est que notre parole soit devenue accrochée à celle de l'Otan".

Vu sur France 2

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !