Toulouse : la "chasse à l'homme" a commencé

Arrivé en fin de matinée au collège-lycée juif Ozar Hatorah, où a eu eu lieu ce matin une fusillade qui a causé la mort de quatre personnes, dont trois enfants, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'"absolument tout" serait mis en œuvre pour retrouver le tueur. Une traque qualifiée d'"objectif numéro un" des forces de l'ordre, avec "obligation de résultats très rapides", selon des sources policières.

Les similitudes dans le mode opératoire de la fusillade de ce matin avec les attaques ayant visé des parachutistes à Toulouse le 11 mars et à Montauban quatre jours plus tard ont conduit le parquet de Paris, du fait de sa compétence antiterroriste, à centraliser les trois enquêtes. La qualification de "terroriste" a été retenue pour les trois affaires en raison de l'impact de ces tueries qui créent un "climat d'intimidation et de terreur", précise-t-on de source judiciaire.

Les enquêtes, auxquelles des "moyens exceptionnels"  vont être alloués, selon François Fillon, seront confiées à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), et plus particulièrement à la Sous-direction antiterroriste (SDAT), d’après une source judiciaire.L'ensemble des services de la DCPJ seraient mobilisés, ce qui représente des milliers d'hommes et de femmes incluant les services centraux spécialisés de la DCPJ et les directions interrégionales de la police judiciaire (DIPJ) en province.

"Il y a une mobilisation totale de tous les services de police et de gendarmerie", ont déclaré un membre du ministère de l’Intérieur et des sources policières. Des moyens "sophistiqués" ont par ailleurs été mis en place pour remonter jusqu'au tueur, selon les sources : "profileurs" et spécialistes d'internet ont notamment été déployés sur le terrain où toutes les directions police-gendarmerie, des CRS à la sécurité publique via les brigades de gendarmerie et la police judiciaire ou de renseignement, sont sur le qui-vive. "L'essentiel doit être la coordination et la remontée de toutes les informations, la plus petite soit-elle", ont indiqué les mêmes sources.

Christian Lothion, directeur de la police judiciaire qui est à Toulouse depuis la semaine dernière "va y rester". Des CRS et gendarmes mobiles ont également été envoyés en renfort..