Des migrants et des militants occupent un lycée parisien abandonné

En investissant les lieux vides du lycée Jean Jaurès à Paris en compagnie de migrants vendredi 22 avril, les membres du collectif "la Chapelle debout !" entendent apporter un toit provisoire à ces derniers, et porter leurs revendications.

Si le collectif refuse de dévoiler le nombre de migrants hébergés dans l'enceinte du lycée, il affirme qu'ils sont "nombreux". La plupart viendrait du campement situé proche de la station de métro Stalingrad, non loin du lycée Jean Jaurès.

"La Chapelle debout !" interdit pour l'instant l'entrée des lieux aux journalistes. Les militants, organisés en assemblée générale, semblent aussi bénéficier du soutien logistique de Nuit debout pour subvenir aux besoins des migrants installés depuis ce matin au lycée Jean Jaurès.

Parmi les revendications, l'obtention de papiers d'identité : "Il est inacceptable de favoriser les démarches en fonction des nationalités", rapporte un homme ce matin au quotidien Libération.

Le collectif réclame aussi une implication plus soutenue de l'Etat : "Pourquoi, quand je demande de l’aide, on me renvoie vers des associations ?", peut-on lire dans les colonnes du reportage.

Enfin, l'épineux problème du logement en France est mis en exergue par certains migrants : "On trouve des foyers pires que les mers que nous avons fuies. Il y a du racisme. On se retrouve dans l’incapacité d’aller et venir. Et quand il y a un problème, c’est à la rue qu’on [finit].", raconte l'un deux.

A noter enfin que les forces de l'ordre surveillent désormais les lieux afin d'en assurer la sécurité.

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