Des centaines d'enfants du choeur de la cathédrale de Ratisbonne ont été victimes de sévices et d'abus sexuels entre 1964 à 1994 <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Des centaines d'enfants du choeur de la cathédrale de Ratisbonne ont été victimes de sévices et d'abus sexuels entre 1964 à 1994
©

Scandale

Selon la Libre Belgique, une procédure judiciaire est en cours, et pourrait rassembler jusqu'à 700 victimes.

Selon les révélations du journal belge La Libre Belgique, des centaines d'enfants du fameux chœur de la cathédrale de Ratisbonne en Bavière ont été victimes dans l'après-guerre de sévices et abus sexuels. Pendant trente ans, de 1964 à 1994, Georg Ratzinger, frère du pape Benoît XVI, a été maître de chapelle du chœur, mais non pas de l'internat où les choristes ont été maltraités.

L'affaire a été dévoilée en 2010. Alors que l'enquête est encore en cours, l'avocat Ulrich Weber a évalué à près de 700 le nombre total des victimes : l'homme de loi fait état de 231 sévices et 62 abus sexuels. Devant la presse il a évalué à près de 700 le nombre total des victimes. La nouvelle a bouleversé l'Allemagne. En effet, les "Regensburger Domspatzen", sont le plus prestigieux chœur catholique allemand.

Le journal Frankfurter Allgemeine reproche à l'ex-évêque de Ratisbonne, l'actuel cardinal Gerhard Ludwig Müller, de ne pas avoir eu le courage de faire la lumière sur les maltraitances. Selon le journal, l'évêque, nommé préfet par son compatriote Benoît XVI en 2012, aurait voulu ménager le frère du pape. Dans le cadre des cas de pédophilie, l'évêque avait dénoncé en 2010 une "campagne contre l'Église", comparable à celles de l'époque nazie. Même quand il était préfet, il avait parlé en 2013 d'une "colère artificielle parfois comparable à un climat de pogrome contre l'Église".

L'évêché, qui a chargé Ulrich Weber d'enquêter sur le scandale des choristes, a lui-aussi voulu minimiser l'affaire. Les chiffres des victimes avancés par l'expert sont quatre fois supérieurs à ceux admis. Enfin, il y aurait bien 42 fautifs, et non deux. Le directeur de l'internat de la pré-école de 1953 à 1992, le prêtre Johann Meier, échappera à la justice puisqu'il est mort. Le maître de chapelle Georg Ratzinger se contente d'avouer que Johann Meier avait donné de "très fortes gifles".

Lu sur Lalibre.be

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !