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Délocalisation des centres d'appels : Hollande recadre Montebourg
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Friture sur la ligne

Le chef de l'Etat ne se dit pas "favorable à une surenchère protectionniste".

[Mis à jour à 17h50]

La société Webhelp, qui ne s'est pas vu attribuer par la région Ile-de-France le marché aux dépens d'un prestataire ayant une plate-forme téléphonique au Maroc, a décidé d'attaquer ce marché en référé.

Frédéric Jousset, le président de la société retoquée, a notamment évoqué des vices de procédures en ce qui concerne le dossier de consultation, mais aussi des "éléments opposés pour expliquer notre notation, et donc notre éviction, qui ne recoupent pas clairement les critères".


[Mis à jour à 17h30] Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, tente de calmer la polémique : il "étudiera toutes les voies légales possibles" pour faire face à la situation.

Le Stif, autorité organisatrice des transports en Ile-de-France, est sur le point de délocaliser une plateforme téléphonique au Maroc. Une nouvelle qui a provoqué des remous dans la sphère politique.

"Les règles ont été respectées", a déclaré François Hollande ce vendredi, en marge d'une visite d'une entreprise dans les Yvelines. En effet, le Stif a attribué un marché à un prestataire disposant d'une plateforme téléphonique au Maroc, en raison du code des marchés publics. Le choix a été fait après que Jean-Paul Huchon, président socialiste de la région Ile-de-France et responsable du Stif, a choisi sur appel d'offre un prestataire disposant de cette plateforme.La délocalisation menace quatre-vingts emplois en France, selon Le Parisien.   

Le chef de l'Etat, qui ne se dit pas "favorable à une surenchère protectionniste", estime que sur le fond, le problème réside dans les règles en vigueur concernant les appels d'offres.

Peu avant, le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, a indiqué demander à M. Huchon de "reconsidérer la décision". 

"Dans les services publics, dans la commande publique, nous ne soyons pas prisonniers de règles qui contribuent à délocaliser les emplois". Le gouvernement se bat "pour les relocaliser, ce n'est pas pour accepter qu'on les délocalise", a-t-il déclaré sur Europe 1. Le ministre souhaite justement rapatrier certains centres d'appels marocains en France. 

Dans un courrier daté du 11 juillet, Jean-Paul Huchon a répondu au ministre que le STIF "n'a eu d'autre choix" que d'attribuer un marché à un prestataire disposant d'une plateforme téléphonique au Maroc, en raison du code des marchés publics. 

Jusqu'à maintenant, le marché était détenu depuis 2006 par la société française Webhelp - le contrat court jusqu'au 1er février 2014. Philippe Jousset, coprésident de Webhelp, explique que le conseil administratif du Stif a "suivi l'avis d'une commission technique de donner le marché à un confrère plus avantageux sur le prix". Les coûts sont deux fois moins élevés au Maroc qu'en France, a-t-il souligné. 

"Si la décision du STIF est confirmée, nous n'aurons pas d'autre choix que de faire un plan de sauvegarde de l'emploi", a poursuivi le coprésident de Webhelp. Il a demandé à Arnaud Montebourg et à Jean-Paul Huchon de revenir sur cette décision "au nom de l'intérêt général". Mais selon Philippe Seinsard, un élu administrateur du Stif, il est impossible de revenir en arrière. 

Pour garantir l'emploi du secteur des télécoms en France, le gouvernement évoque plusieurs pistes. L'Etat pourrait notamment demander le rapatriement d'une partie des centres d'appels, délocalisés au Maghreb pour des raisons de coûts, en échange de l'instauration d'une hotline payante. Le gouvernement doit présenter à la rentrée ses mesures de soutien aux télécoms français.

Lu sur Le Parisien

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