Déficit sous la barre des 3% fin 2014 : "on fera tout pour y arriver" dit Moscovici<!-- --> | Atlantico.fr
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Pierre Moscovici a souligné l'effort structurel sans précédent réalisé en 2012 et prévu en 2013
Pierre Moscovici a souligné l'effort structurel sans précédent réalisé en 2012 et prévu en 2013
©Reuters

Volontarisme

Il a ajouté qu'il ne souhaitait pas réduire à marche forcée le déficit pour atteindre cet objectif dès cette année, pour ne pas provoquer une récession et un choc politique et social en France.

Pierre Moscovici ne va pas baisser les bras comme cela. En tout cas, le ministre de l'Economie et des Finances se veut volontaire. La France fera tout pour réduire son déficit public sous la barre des 3% du PIB fin 2014, a en effet déclaré mardi le ministre. "On doit inverser la courbe de l'endettement, on doit réduire les déficits : je ne suis pas du tout partisan d'abandonner en quoi que ce soit le sérieux de notre politique" mais il faut "prendre garde à garder des possibilités de soutien de la croissance à court terme", a-t-il dit lors d'un entretien réalisé à l'occasion d'un sommet Reuters sur la zone euro.

"C'est la raison pour laquelle je ne souhaite pas qu'on fasse 3% maintenant, compte tenu de la chute de la croissance en 2013, parce que si c'était le cas, on tuerait le peu de croissance qui nous reste, +0,1%, et en même temps on créerait un choc politique et social qui aura une traduction le moment venu, je ne sais quand, dans les urnes, à travers le populisme", a-t-il ajouté.

La Commission européenne a estimé vendredi que le déficit français ne pourrait être réduit qu'à 3,7% du PIB fin 2013, après environ 4,5% fin 2012, en raison d'une croissance économique limitée à 0,1% cette année. Le commissaire aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, a ouvert la porte à un report d'un an sous conditions de cet objectif. "Franchement, quand on est à 0,1%, n'ajoutons pas à ça un choc supplémentaire qui nous plongerait dans le négatif", a dit Pierre Moscovici.

"Ce que je demande, c'est un délai, c'est pas une indulgence, je crois que la Commission européenne comprend quelle est la situation de la France, les discussions que j'ai eues avec Olli Rehn sont sérieuses, c'est pas un cadeau qu'il nous fait, mais il se dit, au fond, on ne doit pas ajouter l'austérité à la récession dans un pays comme la France", a-t-il ajouté. Pierre Moscovici a souligné l'effort structurel sans précédent réalisé en 2012 et prévu en 2013, soit environ un point de PIB l'an dernier et près de deux cette année.

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