Débat sur le bilan de Sarkozy : la proposition de Copé agite l'UMP<!-- --> | Atlantico.fr
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Patrick Devedjian s'est dit satisfait de la proposition de Jean-François Copé
Patrick Devedjian s'est dit satisfait de la proposition de Jean-François Copé
©Reuters

Il faut jouer cartes sur table

Alors que le président du parti a donné son aval pour débattre du bilan des années Sarkozy, plusieurs cadres ont réagi.

Oui au débat, non à l'inventaire. C'est en somme ce que s'apprête à faire l'UMP sur le bilan du sarkozysme. En effet, Jean-François Copé a donné ce vendredi son aval à cette solution. En clair, le président de l'UMP propose un débat "sérieux et objectif" au sein du parti sur le quinquennat de l'ex-président de la République. Sans parler de "droit d'inventaire" pour autant, il souhaite que ce débat soit conclu "avant la mi-octobre". Une proposition qui n'a pas tardé à faire réagir les cadors du parti.

Ainsi, le sénateur Roger Karoutchi a estimé que cette idée était "mieux que l'inventaire". "Je suis totalement hostile (...) au droit d'inventaire", a assuré ce proche de Jean-François Copé sur France Inter. "Si on évite de se diviser dans la période des municipales c'est déjà mieux. Si on évite de personnaliser le bilan c'est déjà mieux... Je ne sais pas si ça aura des résultats, je dis seulement que c'est mieux que l'inventaire, même si je pense que tout ça ne peut pas aller très loin" a encore insisté Roger Karoutchi.

Il n'est pas le seul à avoir donné son point de vue sur la question. Ainsi, Patrick Devedjian s'est lui aussi déclaré satisfait par l'annonce de Jean-François Copé. Alors qu'il est lui-même partisan du droit d'inventaire, le député UMP des Hauts-de-Seine a assuré sur RTL que le choix du président du mouvement était satisfaisant. Mais "j'espère que ce sera un vrai débat, qu'il sera ouvert et pas seulement d'ailleurs à l'UMP, qu'on pourra aussi recevoir des invités extérieurs qui nous feront part aussi de leurs critiques", a-t-il ajouté.

Patrick Devedjian, comme François Fillon, Laurent Wauquiez ou Hervé Mariton, fait partie des responsables UMP qui réclament "un inventaire" des années Sarkozy. Selon lui, le bilan du quinquennat "a du noir et du blanc, c'est un bilan mitigé". "Nous avons réussi des choses formidables, par exemple la résistance à la crise économique de 2008 (...). Nous en avons raté d'autres", a-t-il analysé.

Pour autant, au sein même de l'UMP, certains fustigent la suggestion de Jean-François Copé. c'est le cas notamment de l'ancien ministre Brice Hortefeux. Celui-ci  y voit un "marronnier" qui risque de détourner le parti de son rôle d'opposant. "Si on s'occupe de nous, on s'occupe moins du gouvernement et de la majorité. Moi, je ne suis pas pour qu'on laisse du répit à la majorité", a-t-il assuré sur BFM-TV. De son côté, Michèle Alliot-Marie a estimé qu'il y avait un "certain masochisme de la part de la droite" à réclamer un tel débat alors que la gauche ne l'avait pas fait après les années Jospin. Il y a "en même temps aussi une attente de nos adversaires en disant : 'un droite d'inventaire, ça va permettre d'insister sur ce qui ne s'est pas passé'. Or, un droit d'inventaire ça doit permettre aussi de mettre en avant ce qui a été réussi", a déclaré l'ancienne ministre sur i>Télé. Débat ou inventaire ? Opération à risque quoi qu'il arrive pour l'UMP.

Lu sur Le Nouvel Obs

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