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Dans un entretien donné à El Watan, Emmanuel Macron livre sa vision des relations franco-algériennes
©Reuters

Nouvelles bases

"Avec l'Algérie, la France doit construire un axe fort […] qui se prolonge vers l'Afrique" a affirmé le Président français au média algérien, le 6 décembre 2017.

A l'occasion de son déplacement en Algérie, Emmanuel Macron a souhaité s'exprimer dans El Watan, grand média algérien, et a donc répondu à quelques questions, à commencer sur le message qu'il souhaitait faire passer lors de son passage. 

"Nos deux pays partagent une histoire forte [et] doivent s’enrichir mutuellement de leur expérience, de leur savoir-faire et de leur richesse humaine et culturelle."

Les médias ont voulu lui rappeler sa déclaration en tant que candidat sur sa volonté d'apporter un regard neuf sur l'Algérie. Le Président à insister sur l'abandon des vieilles rancœurs :

"Le nouveau rapport que je veux construire avec l’Algérie et que je propose aux Algériens est celui d’un partenariat d’égal à égal, construit dans la franchise, la réciprocité et l’ambition."

Il a ensuite développé les étapes du développement d'un axe France-Algérie :

"nous devons en particulier travailler ensemble dans les domaines de l’éducation, du développement économique et des échanges culturels. Les objectifs de notre relation doivent être en particulier notre sécurité et notre prospérité commune autour de projets concrets et innovants. […] la diaspora algérienne en France est à mes yeux un atout formidable pour nos deux pays."

Nos confrères algériens lui ont aussi demandé ce qu'il comptait faire, lui qui avait parlé de la colonisation comme d'un "crime contre l'humanité". Le Président français a maintenu la position qu'il avait tenu à Ouagadougou, alliant reconnaissance de l'Histoire et refus de faire porter la responsabilité de la France sur les nouvelles générations.

"En tant que chef d’un Etat qui a colonisé une partie de l’Afrique mais aussi comme représentant d’une génération qui n’a pas connu cette période, je considère que la France est dépositaire de ce passé. Pour autant, j’ai une conviction profonde, notre responsabilité n’est pas de nous y enferrer, notre responsabilité n’est pas de rester dans ce passé."

"La Françafrique, c'est un monde d'un autre temps"

Sur la question migratoire, Emmanuel Macron s'est fit prêt à revenir sur l'accord de 1968.

"Je souhaite […] que l’accord de mobilité des jeunes actifs puisse être mis en œuvre le plus rapidement possible. Dans le même temps, je suis déterminé à lutter contre l’immigration clandestine qui n’est bonne ni pour la France ni pour l’Algérie."

Il a enfin réaffirmé les intérêts communs des deux pays en matière de terrorisme.

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