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D-Day : Hollande a dîné avec Obama puis soupé avec Poutine sur un fond de résolution de crise ukrainienne
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Le Président de la république a saisi l'opportunité de l'anniversaire du débarquement en Normandie pour tenter de créer une ouverture diplomatique et favoriser l'émergence d'un processus politique capable de mettre fin à la plus grave crise qu'aient connue la Russie et l'Occident depuis la guerre froide.

À la veille des cérémonies de commémoration du 70e anniversaire du débarquement, François Hollande a dîné ce jeudi avec Barack Obama dans un restaurant étoilé des Champs-Élysées, avant de "souper" avec Vladimir Poutine à l'Élysée.

De la même manière que Vladimir Poutine, exclu du G8 après l'annexion de la Crimée, a hanté la réunion du G7 à Bruxelles, les commémorations du Débarquement se sont transformées en un sommet informel sur l'Ukraine. Et ce dès le lever de rideau, à Paris, par un double dîner entre François Hollande et ses homologues russe et américain. À l'origine de plusieurs initiatives diplomatiques depuis le début de la crise russo-ukrainienne, François Hollande a saisi l'opportunité de l'anniversaire de Normandie pour tenter de créer une ouverture diplomatique et favoriser l'émergence d'un processus politique capable de mettre fin à la plus grave crise qu'aient connue la Russie et l'Occident depuis la guerre froide. Il ne s'agit "ni de négocier, ni de jouer le rôle d'intermédiaire sur l'Ukraine", prévient un diplomate. Mais de créer les conditions pour que la glace se brise entre Vladimir Poutine et le nouveau président Petro Porochenko, rajouté à la liste des invités après sa victoire électorale.

Le premier acte de cet ambitieux programme, qui se jouait ce jeudi soir, dans un restaurant chic des Champs-Élysées avec Barack Obama, puis à l'Élysée pour un "souper" avec Vladimir Poutine, n'était pas gagné d'avance. La relation franco-américaine traverse une période difficile depuis que Washington a renoncé fin août, au dernier moment, à frapper le régime de Bachar el-Assad après une attaque chimique perpétrée dans la banlieue de Damas. Elle a depuis été envenimée par le retour de l'affaire des Mistral français, à la faveur de la crise ukrainienne.

À Bruxelles, le président américain a exprimé sa "préoccupation" ce jeudi, estimant que la France aurait dû suspendre la livraison des deux bateaux de guerre à la Russie. Le différend devait encore être abordé pendant le dîner, mais avec peu de chances d'être résolu. "Pour nous, ce n'est plus un sujet", affirme un diplomate, qui considère que les Américains insistent sur un «symbole» sans prendre eux-mêmes de véritables sanctions contre Vladimir Poutine.

François Hollande devait aussi réaffirmer à Vladimir Poutine le caractère inacceptable de l'annexion de la Crimée, l'urgence à mettre fin aux actions de déstabilisation dans l'est de l'Ukraine, la nécessité de reconnaître officiellement la légitimité du nouveau président ukrainien. Il devait aussi proposer les services de la France dans l'élaboration d'une éventuelle solution politique à la crise. L'acte deux de ce ballet diplomatique organisé autour de Vladimir Poutine se jouera vendredi entre les plats du grand déjeuner normand offert aux 18 chefs d'État et de gouvernement pour les commémorations.

Le Figaro

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