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Crise de Presstalis : la distribution des journaux nationaux partiellement bloquée en France ce mardi
©HOCINE ZAOURAR / AFP

Presse écrite

La distribution des journaux nationaux et de certains magazines a été bloquée ce mardi 12 mai dans une grande partie de la France par les distributeurs de presse suite à un important mouvement social lié à la crise de Presstalis. Une nouvelle décision est attendue vendredi prochain dans ce dossier.

La distribution des journaux nationaux et de certains magazines a été bloquée ce mardi 12 mai dans une grande partie de la France par les distributeurs de presse, après l'annonce d'un éventuel plan de liquidation des structures locales de Presstalis. Les journaux n'ont pas été distribués à Marseille ni à Lyon, mais étaient disponibles à Lille et Paris, selon les bureaux locaux de l'AFP. 

Les imprimeries de Gallargues (Gard), Vitrolles (Bouches-du-Rhône), Nancy (Meurthe-et-Moselle) et Saint-Vulbas (Ain) étaient "bloquées" mardi matin, selon la CGT, et le dépositaire Alliance de Valence (Drôme) a été "envahi". Selon la CGT, "pas de PQN (presse quotidienne nationale) ce mardi en dehors de Paris. Les villes ne seront pas desservies en magazines". 

Presstalis a déposé le bilan fin avril et passait mardi matin devant le tribunal de commerce de Paris, qui devrait choisir entre une liquidation et un plan de reprise proposé par la coopérative des quotidiens. Cette offre concerne le siège parisien de Presstalis et ses activités de distribution et de groupage de Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Mais pas les dépôts régionaux d'où partent les journaux, dont les structures seraient liquidées.
Les conséquences sociales pourraient être majeures pour Presstalis. 

L'avenir de la presse papier se jouera en partie vendredi devant le tribunal de commerce de Paris, qui dira s'il accepte l'offre des quotidiens nationaux pour sauver de la liquidation le principal distributeur de presse français, Presstalis, de nouveau étranglé par les dettes.

Le tribunal de commerce de Paris a indiqué mardi matin que son jugement était mis en délibéré à vendredi 15h, selon des précisions de Presstalis à l'AFP. Le distributeur s'était déclaré en cessation de paiement le 20 avril dernier, suite à des pertes colossales.

Ses actionnaires, les quotidiens et les magazines, se sont affrontés pendant plusieurs semaines autour de l'avenir du distributeur, sans trouver de compromis. La survie de Presstalis est essentielle pour certains éditeurs, le distributeur détenant les résultats de leurs ventes en kiosques sur plusieurs mois, tandis que d'autres préfèrent le voir sombrer pour passer à un autre système.

Emmenés par Louis Dreyfus, président de la Coopérative de distribution des quotidiens et du directoire du Monde, les quotidiens français proposent de reprendre 265 des 910 salariés que compte Presstalis, soit 120 des 209 postes du siège, et 150 des 193 postes de la plate-forme de Bobigny, qui gère la distribution des quotidiens, selon Le Monde. Mais pas les équipes de la filiale SAD, qui distribuent les journaux hors de Paris.

Les discussions doivent se poursuivre dans la semaine.

Le Figaro et Le Monde se vendaient à moins de 40.000 exemplaires papier chacun par jour en moyenne en 2019. Libération écoulait 13.000 exemplaires, L'Humanité moins de 5.000. Seuls le quotidien sportif L'Equipe et Le Parisien-Aujourd'hui en France se vendent encore beaucoup chez les marchands de journaux, outre la presse régionale.

Au cours des dernières années, les magazines ont, de leur côté, migré en masse vers les MLP (Messageries lyonnaises de presse). Plusieurs petits groupes, dont SoPress (Society) ou FGH (Le Un) ont également été autorisés par le régulateur du secteur, l'Arcep, à rejoindre leur concurrent dès ce mardi.

Pour le président des MLP, José Ferreira, "les éditeurs n'ont plus confiance en Presstalis". Les MLP, qui avaient été approchées pour reprendre Presstalis, n'ont finalement pas déposé d'offre.

Presstalis a appelé lundi soir tous les éditeurs "à participer activement aux discussions" des prochains jours pour "finaliser une offre enrichie et structurante pour la filière".

"Une partie" de la presse magazine pourrait accompagner l'offre des quotidiens, a assuré Frédérick Cassegrain, directeur des opérations de CMI France (Elle, Marianne...).

Ouest-France

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