Crash du MH17 : les pro-russes posent leurs conditions, Moscou sous pression<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
L'enquête sur les causes du crash du vol MH17 est au point mort
L'enquête sur les causes du crash du vol MH17 est au point mort
©Reuters

Tour de force

Ce dimanche l'un des dirigeants des séparatistes a assuré qu'ils garantiraient la sécurité des inspecteurs internationaux seulement si Kiev accepte une trêve.

Plus de quarante-huit heures après le crash du vol MH17 dans l'est de l'Ukraine, les pro-russes font du chantage. En effet, les séparatistes posent leurs conditions pour que l'enquête sur cette catastrophe aérienne se passe dans les meilleures dispositions. Alors que les Etats-Unis les soupçonnent fortement d'être à l'origine du tir de missile qui a abattu l'avion, ils réclament de Kiev une trêve dimanche matin pour faciliter aux experts internationaux l'accès au site. 

"Nous garantirons la sécurité d'experts internationaux sur le site si Kiev conclut un accord de cessez-le-feu", a déclaré Andreï Pourguine, "Premier ministre adjoint" de la république séparatiste de Donetsk autoproclamée (DNR), dans des propos relayés par Les Echos. "Nous invitons Kiev à conclure immédiatement un tel accord avec la DNR au moins pour la durée de l'enquête sur le site" de la catastrophe, a-t-il poursuivi.

Cependant, cet appel risque de ne pas être suivi d'effet, car le président ukrainien Petro Porochenko a demandé samedi à plusieurs dirigeants occidentaux de reconnaître la DNR ainsi que la Républlique populaire de Lougansk (LNR) comme "organisations terroristes". Dès lors, les séparatistes devraient continuer à empêcher l'accès au site aux responsables ukrainiens et aux inspecteurs internationaux.

C'est pourquoi, plusieurs dirigeants ont appelé Moscou à mettre fin à la situation et à faciliter les recherches en usant de son influence sur les séparatistes. "La Russie peut profiter de cette opportunité pour sortir de cette crise dangereuse qui s'envenime. J'espère qu'elle le fera. Mais si cela ne se fait pas, alors nous devons réagir fermement", a par exemple avertit ce dimanche David Cameron dans la presse britannique.

S'il est confirmé que l'avion a été abattu par un missile sol-air tiré depuis une zone contrôlée par les séparatistes prorusses en Ukraine, Moscou doit être tenue pour responsable selon lui : "Si c'est le cas, alors nous devons être clair sur ce que cela signifie : c'est la conséquence directe de la déstabilisation par la Russie d'un État souverain, de la violation de son intégrité territoriale, du soutien de milices brutales, et de leur entraînement et de leur armement. (...) Si le président Poutine ne change pas son approche sur l'Ukraine, alors l'Europe et l'Occident doivent fondamentalement changer leur approche à l'égard de la Russie."

Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a pour sa part exprimé la "profonde préoccupation" de Washington à son homologue russe Sergueï Lavrov : "Les Etats-Unis sont très préoccupés par le fait que, pour la deuxième journée consécutive, les enquêteurs internationaux et de l'OSCE se sont vu refuser un accès adéquat au site du crash". L'Elysée a également publié un communiqué où François Hollande et le président ukrainien, Petro Porochenko, affirment qu'ils n'accepteront "aucune entrave au travail des enquêteurs". 

Lu sur Les Echos.fr

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !