Covid-19 : le ministère de la Santé est passé près du naufrage au printemps 2020 selon un rapport confidentiel de l’Inspection générale des affaires sociales

La comunication de cet audit du ministère de la Santé concernant la première phase du Covid-19, estampillé « Confidentiel » sur chacune de ses 205 page a été plusieurs fois refusée au Parisien, qui finalement réussi à l'obtenir.

Commandé fin juin 2020 par Olivier Véran, alors ministre de la Santé, ce « retour d’expérience du pilotage de la réponse à l’épidémie de Covid » rédigé par de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a été remis au gouvernement en novembre 2020.

Voici quelques extraits, on lira le reste sur le site du Parisien.

Jusqu’à la mi-mars, « le directeur général de la santé (DGS), directeur interministériel de la crise, assure une triple fonction : direction stratégique, direction scientifique et direction des opérations ». L’épidémie prenant vite de l’ampleur courant février, le DGS Jérôme Salomon est obligé de piloter lui-même le centre de crise. « Il en résulte une surcharge au niveau du DGS, une seule personne ne pouvant pas assurer trois fonctions aussi lourdes », note l’Igas.

Lorsque le 10 janvier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) émet des recommandations pour éviter la propagation de l’épidémie, la question des masques est « rapidement apparue centrale », note l’Igas. C’est un opérateur externe du ministère, Santé publique France (SPF), qui est légalement chargé de l’acquisition, de la fabrication, de l’importation, du stockage, du transport et de la distribution des stocks d’État de masques en France.

Or « étant donné (…) la nécessité d’acheter massivement à l’international, SPF se révèle rapidement sous-dimensionnée (…) : l’agence ne dispose pas d’équipes d’acheteurs en capacité d’agir sur les marchés chinois en particulier, ni de compétences logistiques permettant de créer une supply chain dans des délais extrêmement courts » et pour de tels volumes.