Schlachtfeld
Couple franco-allemand : le PS cherche la confrontation avec Merkel, Juppé y voit un "péril mortel", Ayrault joue l'apaisement
Le Parti socialiste élabore un projet de résolution très offensive contre la politique d'Angela Merkel, accusée d'"intransigeance égoïste". Pour Alain Juppé, la confrontation avec l'Allemagne est un "péril mortel". Jean-Marc Ayrault prône le dialogue.
Le Parti socialiste prépare sa convention nationale sur l'Europe de juin. Au programme : un projet de résolution très offensive contre la politique d'Angela Merkel. La chancelière était accusée d'"intransigeance égoïste" dans un projet de document paru vendredi.
Le PS appelait aussi à un "affrontement démocratique" avec l'Allemagne, alors que Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, a incité à une "confrontation" avec Berlin.
Jeudi, Angela Merkel avait égalemetn attisé les tensions en estimant que la Banque centrale européenne (BCE) devrait relever les taux d'intérêt si elle s'en tenait uniquement à la situation de l'Allemagne, ajoutant que les divergences économiques au sein de la zone euro compliquaient la tâche de l'institution de Francfort.
Mais les tensions au sein du couple franco-allemand inquiète de nombreux acteurs, en particulier à droite. A l'UMP, Alain Juppé a commenté la charge du PS à l'encontre de la chancelière, jugeant cette attitude agressive très dangereuse, dans l'édition du Monde parue samedi, et dénonçant le "péril mortel" d'une confrontation avec l'Allemagne.
Le Premier ministre français a aussi manifester sa volonté de maintenir de bonnes relatiosn avec le voisin allemand, et a tenté de calmer le jeu sur son compte Twitter :
On ne résoudra pas les problèmes de l'Europe sans un dialogue intense et sincère entre la France et l'Allemagne.
— Jean-Marc Ayrault (@jeanmarcayrault) 27 avril 2013
L'amitié franco-allemande est indispensable pour redonner un nouvel élan au projet européen et trouver les voies du retour de la croissance
— Jean-Marc Ayrault (@jeanmarcayrault) 27 avril 2013
Le PS a promis de supprimer de son texte les formules les plus agressives envers Angela Merkel.
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