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Le président sortant de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo a été arrêté lundi 11 avril.
Le président sortant de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo a été arrêté lundi 11 avril.
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Côte d'Ivoire

Le président Alassane Ouattara a demandé à la Cour pénale internationale d'enquêter sur des accusations de massacres visant notamment ses partisans.

[Mise à jour le 14 avril à 10h30]

Le président ivoirien Alassane Ouattara a demandé jeudi 14 avril à la Cour pénale internationale d'enquêter sur des accusations de massacres visant notamment ses partisans, après le transfert de Laurent Gbagbo dans le nord du pays mercredi.

[Mise à jour le 13 avril à 16h]

Le président Nicolas Sarkozy a déclaré mercredi 13 avril devant le Conseil des ministres que la France avait "fait son devoir pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire et rappelé avoir constamment agi "à la demande des Nations unies", selon le porte-parole du gouvernement, François Baroin. Gérard Longuet, le ministre de la Défense, a quant  lui assuré une nouvelle fois que les forces françaises n'étaient "pas allées au-delà du mandat" de l'Onu en Côte d'Ivoire : "Nous ne sommes pas allés au-delà du mandat, nous sommes intervenus dans le cadre du mandat et sur des demandes express" du secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon, a-t-il déclaré devant les députés.

Arrêté lundi à Abidjan, Laurent Gbagbo, le président sortant de Côte d’Ivoire, a par ailleurs été transféré par hélicoptère dans le nord du pays.

Son rival Alassane Ouattara, désormais seul à la tête de la Côte d'Ivoire, avait indiqué dans la matinée, lors d’une conférence de presse, que Laurent Gbagbo, bien que n’ayant pas quitté le pays, ne se trouvait plus à l’hôtel du Golf. "Laurent Gbagbo est un ancien chef d'Etat, on doit le traiter avec considération",  avait-il ajouté.

[Mise à jour le 13 avril à 7h20]

"En attendant l'ouverture d'une enquête judiciaire, Monsieur Laurent Gbagbo et certains de ses compagnons font l'objet d'une mesure d'assignation à  résidence", a fait savoir le ministre de la Justice d'Alassane Ouattara. En revanche, le nom de ce lieu n'a pas été précisé. En attendant, Laurent Gbagbo est encore détenu à l'hôtel du Golf d'Abidjan.

Les réactions et conseils venant de l'étranger affluent. Barack Obama a félicité Alassane Ouattara pour sa victoire, tout en demandant que la lumière soit faite sur les massacres perpétrés pendant le conflit. De son côté, l'Union européenne souhaite la formation d'un gouvernement d'union nationale.

"Nous allons faire en sorte qu'il y ait une très bonne orientation de cette ressource qui nous vient immédiatement", a déclaré le ministre des Finances ivoirien Koffi Diby, après l'annonce mardi d'une aide de 400 millions d'euros de la France.

[Mise à jour le 12 avril à 16h50]

La controverse autour du rôle joué par la France dans l’arrestation de Laurent Gbagbo s’accélère mardi 12 avril.  Soucieux de faire cesser la polémique, Gérard Longuet, le ministre de la Défense,  a affirmé sur Europe1 que "des images de toute l'opération" seraient rendues publiques.  "Toutes les images seront inéluctablement disponibles. Tout est filmé en permanence par les uns et par les autres", a déclaré le ministre.

François Bayrou, le président du Mouvement démocrate, a quant à lui estimé mardi que la France avait sans doute fait "un peu plus que ce qu'on dit" en Côte d’Ivoire. Benoît Hamon, le porte-parole du Parti socialiste, avait pour sa part fait savoir lundi sa volonté que le gouvernement "précise les conditions d'engagement" de la force Licorne en Côte d'Ivoire. "Nous disons qu'il y a des accusations extrêmement graves qui pèsent sur les deux camps", avait-t-il affirmé lors du point presse hebdomadaire du PS.

[Mise à jour le 12 avril à 13h17]

Paris a annoncé en début d’après-midi une aide "exceptionnelle" de 400 millions d'euros à la Côte d'Ivoire.

Les déclarations et réactions se multiplient par ailleurs. Le secrétaire général des Nations unies  Ban Ki-moon a demandé à Alassane Ouattara d’éviter le "bain de sang " et de "s’assurer qu’il n’y aura pas de représailles contre les partisans de M. Gbagbo", tandis que l'ancien ministre PS des Affaires étrangères Roland Dumas a accusé sur France Inter  "l'armée française, sur ordre politique, (d'avoir) livré M. Laurent Gbagbo" à son adversaire Alassane Ouattara, contrairement aux affirmations du gouvernement. L’ancien ministre de la défense Hervé Morin  a quant à lui déclaré sur BFM TV : "J'ai vu les images (de Gbagbo), ce sont des images dont on pourrait se passer, je pense que les images d'humiliation ne sont jamais bonnes."

[Mise à jour le 12 avril à 7h10]

Alassane Ouattara a pris la parole à la télévision ivoirienne tard lundi soir. Il a appelé ses concitoyens à "s'abstenir de tout acte de violence", tout en évoquant "l'aube d'une nouvelle espérance".

Le président élu a aussi laissé entendre qu'une "procédure judiciaire contre Laurent Gbagbo, son épouse" et ses collaborateurs serait lancée dans les jours qui viennent. Sur son blog, l'avocat français Gilles Devers s'interroge sur les conditions d'une telle entreprise :" Si on appelle la Justice au secours, il faut la respecter, et avant de juger l’affreux Gbagbo pour ses crimes, il faut instruire sur les faits. Le procès à la Ceausescu, c’est « quels sont les crimes que ce salaud a commis ? » La Justice, c’est « des crimes ayant été commis, enquêtons sur les faits et recherchons les coupables, tous, pour les juger, tous »"

Juger Laurent Gbagbo pose des problèmes techniques. Le Figaro rappelle que la justice ivoirienne a la priorité sur la Cour pénale internationale, mais Alassane Ouattara pourrait être accusé d'avoir organisé un procès politique. Toutefois, faire appel à la CPI serait potentiellement gênant car le camp Ouattara est aussi soupçonné d'exactions. 

Barack Obama a appelé tous les miliciens à désarmer au plus vite et à reconnaître l'autorité de l'armée.


[Mise à jour le 11 avril à 19h45]

Une source au ministère français de la défense a reconnu que l'Onuci et Licorne avaient agi "en soutien de l'opération" d'arrestation de Laurent Gbagbo.

[Mise à jour le 11 avril à 18h50]

La sécurité de Laurent Gbagbo et de sa femme est assurée par des gendarmes de l'Onu, ont indiqué les Nations unies, tandis que les partisans de Laurent Gbagbo sont convaincus que la force française Licorne est derrière son arrestation et fustigent le rôle de la France dans le conflit.

[Mise à jour le 11 avril à 18h35]

Voici une vidéo de l'arrestation de Laurent Gbagbo, diffusée à la télévision ivoirienne :


L'arrestation de Laurent Gbagbo à la télévision...par Nouvelobs

[Mise à jour le 11 avril à 16h20]

Le conseiller spécial de Laurent Gbagbo, Bernard Oudin, a démenti depuis Paris, sur l'antenne de France Info, que les forces républicaines de Côte d'Ivoire soient à l'origine de l'arrestation de Laurent Gbagbo, comme annoncé par l'ambassade de France. Selon lui, la capture du président sortant serait le fait des forces spéciales françaises.

[Mise à jour le 11 avril à 15h50]

Le président sortant Laurent Gbagbo a été arrêté lundi 11 avril par les forces républicaines de Côte d'Ivoire, selon l'ambassadeur de France à Abidjan, Ali Coulybali. Laurent Gbagbo se trouverait actuellement à l'hôtel du Golf, le QG de son rival Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale. Sa femme Simone et leurs trois enfants se trouveraient avec lui.

Si les blindés des forces françaises sont entrés dans sa résidence, située dans le quartier de Cocody et dans laquelle il se terrait depuis plusieurs jours, ce sont les forces d’Alassane Ouattara qui ont finallement capturé Laurent Gbagbo, affirme l'ambassadeur de France. "C'est la victoire de la justice", a-t-il déclarésur France Info, ajoutant que "les forces françaises n'ont joué aucun rôle".

[Mise à jour le 11 avril à 15h]

Les hélicoptères français ont à nouveau tiré sur la résidence présidentielle lundi.

Les troupes françaises ont avancé encore un peu plus dans Abidjan. Une trentaine de blindés français se sont approchés du palais présidentiel à moitié détruit par l'attaque aérienne. Un porte-parole de la force française Licorne justifie ce mouvement par la nécessité d'éviter un "bain de sang".

Air France vient de reprendre les vols entre Paris et Abidjan, mais la compagnie reste prudente et pourrait décider de les annuler à nouveau en fonction des événements. 

[Mise à jour le 11 avril à 7h30]

Des hélicoptères de l'armée française ont lancé un raid contre la résidence de Laurent Gbagbo pour neutraliser ses armes lourdes, à la demande de l'ONU. Il s'agit d'une réaction à l'assaut lancé par des pro-Gbagbo contre la résidence d'Alassane Ouattara samedi.

D'après un porte-parole de Laurent Gbagbo, la résidence présidentielle aurait partiellement été détruite par l'attaque française.

L'enlisement du conflit est à craindre, comme l'explique La Croix. Il semblerait que les discussions engagées par le camp Gbagbo en début de semaine dernière n'aient visé qu'à gagner du temps. Même si de nombreux militaires lui ont fait défection, rien n'indique qu'il soit prêt à quitter son bunker. Il pourrait encore compter sur entre 1 000 et 2 000 partisans armés.

[Mise à jour le 10 avril]

Laurent Gbagbo a appelé à la "résistance contre les bombardements et les agissements de l'armée française en Côte d'Ivoire parce qu'en fin de compte, c'est l'armée française qui nous attaque" a rapporté son porte parole dimanche.

Les pro-Gbagbo démentent avoir attaqué samedi soir le Golf Hôtel où siège le Président élu Alassane Ouattara entouré de ses conseillers et de journalistes. Les civils fuient le secteur même si le calme semble être revenu dans le quartier. 

Selon l'ONG Human Rights Watch, "Dès son accession au pouvoir, Alassane Ouattara devra de toute urgence ouvrir une enquête crédible et impartiale sur les graves exactions commises par les deux camps et veiller à ce que les responsables à tous les niveaux soient traduits en justice".

Dans un rapport, l'organisation souligne que les forces soutenant Alassane Ouattara ont assassiné plusieurs centaines de civils d'ethnies favorables à Laurent Gbagbo, violé plus d'une vingtaine de personnes et incendié au moins 10 villages dans l'ouest de la Côte d'Ivoire. L'ONG pointe aussi les assassinats commis par les forces pro-Gbagbo soutenant le Président sortant qui s'accroche au pouvoir malgré sa défaite aux élections présidentielles. 

Dans l'étrange jeu de dupes qui caractérise la guerre civile en Côte d'Ivoire, les accusations ont été catégoriquement démenties de part et d'autre. 

[Mise à jour le 9 avril à 9h30]

La résidence de l'ambassadeur de France a été attaquée pour la deuxième fois en deux jours, dans le quartier de Cocody. Deux tirs de mortier et de roquette ont visé le bâtiment, sans faire de blessés. L'ambassade parle d'"attaque délibérée" de la part des pro-Gbagbo. Accusation démentie par le camp du président sortant.

Les pro-Gbagbo auraient repris le contrôle de la radio-télévision d'Etat. Ils regagnent du terrain sur leurs adversaires dans plusieurs quartiers d'Abidjan.La situation sanitaire se dégrade dans la capitale.

L'ONU, de son côté, annonce avoir découvert de nouvelles victimes de violences. Il pourrait s'agir de rivalités ethniques. Plus d'une centaine de corps ont été retrouvés dans l'Ouest du pays, notamment à Duékoué. "Les informations envoyées par l'équipe des enquêteurs de l'ONU sur les droits de l'homme en Côte d'Ivoire sont absolument horrifiantes", précise un porte parole de l'organisation qui demande l'ouverture de couloirs humanitaires.

[Mise à jour le 8 avril à 19h50]

Le camp Gbagbo a repoussé l'offre de réconciliation lancée par Alassane Ouattara jeudi. "Sa réconciliation, pour nous, c'est du pipeau", résume un des conseillers du président déchu, Toussaint Alain. 

"Nous sommes obligés de nous réconcilier si nous voulons reconstruire notre pays", insiste pourtant le porte-parole d'Alassane Ouattara, Joël N’guessan.

L'ONU s'inquiète de la situation sanitaire sur place. Abidjan serait privée d'eau depuis quatre jours.

[Mise à jour le 8 avril à 6 heures]

Alassane Ouattara s'est exprimé solennellement à la télévision ivoirienne jeudi soir. Il a appelé à la "réconciliation nationale" et a demandé à ses propres forces d'assurer la sécurité et de maintenir l'ordre dans les rues d'Abidjan.
C'est en ce sens que le président élu a aussi annoncé l'établissement d'un blocus autour de la résidence présidentielle de Laurent Gbagbo, qu'il accuse de "violations graves des droits de l'Homme en massacrant à l'arme lourde des populations civiles".
Le couffre-feu sera par ailleurs allégé dans la perspective d'un rapide retour à la normale. Alassane Ouattara demande également la levée des sanctions européennes sur les ports d'Abidjan et de San Pedro. Il a enfin appelé ses compatriotes à "s'abstenir de tout acte de vengeance et de représailles".

L'ambassadeur de Côte d'Ivoire à l'ONU a assuré que Laurent Gbagbo sera arrêté vivant et jugé.


[Mise à jour]

Les soldats de l'ONUCI ont encerclé les forces pro-Gbagbo à Abidjan, les confinant dans un "quadrilatère", selon l'expression utilisée au Sénat par le ministre de la Défense, Gérard Longuet.

D'après le même Gérard Longuet, Laurent Gbagbo serait défendu par environ 200 hommes.

[Mise à jour le 7 avril à 7h30]

Les forces restées fidèles à Laurent Gbagbo semblent être parvenues à repousser l'assaut des militaires acquis à Alassane Ouattara. Des échanges de tirs se sont produits entre les partisans du président déchu et les soldats de la force Licorne. Les troupes français ont par ailleurs dû exfiltrer l'ambassadeur du Japon menacé par les miliciens de Gbagbo.

L'intensité des combats semble avoir décru ce matin. Le spectre du chaos plane toutefois sur Abidjan, et l'avenir de la Côte d'Ivoire pose question. Le directeur de la revue Politique Africaine explique à 20 Minutes : "Il sera très difficile pour Alassane Ouattara de gouverner un pays avec une telle violence, qui a pris une tonalité ethnique à Abidjan".Le recours à la force et à un appui militaire occidental ne lui facilitera pas la tâche.

[Mise à jour à 16h40]

Le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, souhaite l'ouverture d'une enquête sur les "massacres commis de façon systématique ou généralisée."

Les efforts diplomatiques pour raisonner Laurent Gbagbo ont tourné court, comme l'a expliqué Alain Juppé aux députés : "Les négociations entre l'entourage de Laurent Gbagbo et les autorités ivoiriennes ont échoué devant l'intransigeance de Laurent Gbagbo."

[Mise à jour à 12h15]

Les pro-Ouattara ont annoncé avoir lancé l'assaut contre la résidence de Laurent Gbagbo dans le but de le "capturer", a annoncé le porte-parole du président élu, Affousy Bamba.

"On va sortir Laurent Gbagbo de son trou et le remettre à la disposition du président de la République", a renchéri le porte-parole du Premier ministre d'Alassane Ouattara, Guillaume Soro.

Le gouvernement de Laurent Gbagbo dénonce une "tentative d'assassinat". 

[Mise à jour à 08h30]

Alain Juppé a estimé ce matin sur France Info que "l'entêtement de Laurent Gbagbo est absurde". Le ministre des Affaires étrangères a également indiqué avoir demandé à l'ONU de garantir l'intégrité physique du président sortant et d'organiser les conditions de son départ. "J’espère bien que la persuasion va finir par l’emporter et qu’on évitera de reprendre des opérations militaires", a t-il ajouté.

[Mise à jour le 6 avril à 06h00]

Laurent Gbagbo est sorti de son silence en accordant un entretien exclusif à Vincent Hervouët pour LCI, ce mardi soir. Le président déchu s'est dit "un peu fatigué, mais ça va". Il a indiqué qu'il ne reconnait pas la victoire d'Alassane Ouattara, et qu'il se refuse à signer quelque document que ce soit en ce sens.
Pour lui, aucune discussion n'a été engagée pour une éventuelle reddition. Gbagbo veut que la "vérité des urnes" soit reconnue, celle proclamée par le Conseil constitutionnel ivoirien. Il a par ailleurs regretté que la France soit "entrée en guerre" en Côte d'Ivoire, évoquant un "coup d'Etat".

La chaine de télévision acquise à Alassane Ouattara a diffusé, hier soir, des extraits de La Chute, le film sur les dernières heures d'Hitler retranché dans son bunker...

[Mise à jour 20h15]

Le président déchu serait réfugié dans sa résidence et négocierait son départ de Côte d'Ivoire d'après Gérard Longuet, ministre de la Défense. L'agence Reuters a annoncé mardi soir à 20h15 la reddition du président déchu, qui aurait demandé la protection de l'ONU, mais l'Elysée affirme que les négociations continuent.

[Mise à jour à 16h20]

François Fillon a expliqué aux députés que "deux généraux proches de l'ancien président" Laurent Gbagbo négociaient actuellement une reddition. 

Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a déclaré à l'Assemblée nationale que la France était "à deux doigts" d'obtenir le départ de Laurent Gbagbo.

Quant à Gérard Longuet, ministre de la Défense, il a ajouté que tout pouvait se dénouer "dans les heures qui viennent"

[Mise à jour à 13h50]

Le chef d'état major de Laurent Gbagbo, Philippe Mangou, annonce à l'AFP que ses troupes ont arrêté les combats. 

[Mise à jour à 13h35]

Laurent Gbagbo et sa famille se seraient réfugiés dans un bunker dans sa résidence présidentielle, d'après le ministre démissionnaire Alcide Djédjé.

[Mise à jour à 10h00]

L'ambassadeur de Côte d'Ivoire en France, nommé par Alassane Ouattara, indique sur RFI que Laurent Gbagbo serait entré "en négociation pour se rendre".

[Mise à jour le 5 avril à 05h15]

Les militaires français de la force Licorne se sont joints aux soldats de l'Onuci dans des bombardements destinés à "protéger les civils", et non à attaquer Laurent Gbagbo précise Ban Ki-Moon. Le Secrétaire général de l'ONU en avait fait la demande de façon "urgente" à Nicolas Sarkozy qui a autorisé 150 soldats français à renforcer la force Licorne désormais dotée de 1 650 soldats.

Des casernes et des blindés appartenant aux pro-Gbagbo ont été visés par des hélicoptères français alors que des explosions auraient retenti aux abords de la résidence du président sortant. Les pro-Ouattara revendiquent avoir pris le contrôle du palais présidentiel, ce que démentent les forces pro-Gbagbo.

1 900 ressortissants étrangers sont désormais rassemblés au camp de Port-Bouët. Près de 500 Français auraient d'ores et déjà quitté la Côte d'Ivoire.

Par ailleurs, le quai d'Orsay a confirmé ce lundi soir l'enlèvement de 5 personnes à l'intérieur de l'hôtel Novotel d'Abidjan, dont 2 ressortissants français. Le directeur du bâtiment fait partie des kidnappés.

Enfin, Barack Obama a exhorté Laurent Gbagbo à "cesser de revendiquer la présidence". L'avocat du président sortant Jacques Vergès a expliqué, de son côté, que "la seule issue légitime, c'est une discussion. L'issue, ce n'est pas le départ de Gbagbo" a t-il dit.

[Mise à jour à 16h15]

Les forces d’Alassane Ouattara ont lancé l’offensive contre les troupes de Laurent Gbagbo à Abidjan, lundi 4 avril en milieu d’après-midi, alors que la commission européenne a appelé les deux candidats à « protéger les civils » et à éviter de faire « davantage » basculer le pays dans la guerre civile.

 La communauté internationale redoute en effet de nouvelles poussées de violence, quelques jours après le massacre de Duékoué, à l’origine de la mort d’au moins 330 personnes mardi et imputé aux pro-Ouattara.

 En début d’après-midi, l’ONG Médecins sans frontières annonçait un « nombre alarmant de nouveaux blessés à l’ouest ».

[Le 4 avril]

Après une réunion dimanche soir à l'Elysée avec le ministre de la Défense Gérard Longuet et le chef d'Etat major des armées, Nicolas Sarkozy  "a décidé le regroupement sans délai de tous les ressortissants français d'Abidjan afin d'assurer leur protection."

La France craint pour ses ressortissants, d'autant que le camp Gbagbo a décidé de les stigmatiser à la télévision publique : "Le génocide rwandais se prépare en Côte d’Ivoire par les hommes de Sarkozy. Ivoiriennes, Ivoiriens, sortons massivement et occupons les rues."

Sommé de s'expliquer sur les massacres de Duékoué, le camp Ouattara se défend et explique que toutes les personnes tuées était des "miliciens". L'ONU le somme de s'engager à poursuivre les criminels qui ont tué des civils.

La situation sur place reste confuse. Le Premier ministre d'Alassane Ouattara, Guillaume Soro, a estimé dimanche soir que la situation était "mûre pour une offensive rapide". Cependant, les forces d'Alassane Ouattara n'ont toujours pas été capables de déloger d'Abidjan les partisans de Laurent Gbagbo, d'où un certain enlisement du conflit.

Le chef d'Etat major de Laurent Gbagbo, Philippe Mangou, qui s'était réfugié vendredi à l'ambassade d'Afrique du Sud, aurait rencontré Laurent Gbagbo.

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