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Corée du Nord : l'ONU l'accuse de nombreux crimes contre l'humanité
©Reuters

L'enfer sur Terre

Une Commission d'enquête de l'ONU a menacé ce lundi de poursuivre devant la Cour pénale internationale plusieurs responsables nord-coréens, "y compris" le dirigeant Kim Jong-un.

Meurtres, travail forcé, actes de torture, viols, avortements forcés, infanticides... La liste des exactions commises par la Corée du Nord est longue. Ces violations des droits de l'Homme sont "systématiques" et "étendues", dénonce le rapport d'une Commission d'enquête de l'ONU diffusé lundi. Cette Commission, constituée en mai 2013, estime également que "ces violations constituent des crimes contre l'humanité", selon ce rapport, le premier à être aussi détaillé.

>>>> Sur le même sujet : Corée du Nord : entre viols et avortements forcés, un aperçu de l'enfer des camps

"A la fin de la Seconde guerre mondiale, tant de gens ont dit : 'Nous ne savions pas'", a déclaré le président de la Commission d'enquête, l'Australien Michael Kirby. "Maintenant, la communauté internationale sait", a-t-il ajouté. Le Commission estime que "des centaines de milliers de prisonniers politiques ont péri dans des camps" ces 50 dernières années. Actuellement, "80 000 à 120 000 prisonniers politiques" sont détenus en Corée du Nord.

Parmi les politiques qui constituent des crimes contre l'humanité selon les définitions du droit international, la Commission mentionne - en plus des exactions précédemment citées - les transferts forcés de population et les politiques utilisées dans les années 1990 à l'encontre de populations affamées, "pour soutenir le système, sachant que ces décisions aggraveraient la famine et la mort d'une grande partie de la population".

Dans un courrier adressé à l'actuel numéro 1, Kim Jong-un, la Commission prévient que tous les responsables reconnus coupables, "y compris éventuellement vous", devront répondre de leurs actes devant la justice internationale.Mais il est peu probable que le Conseil de sécurité de l'ONU ordonne le renvoi devant la Cour pénale internationale (CPI) de responsables nord-coréens : la Chine, alliée de Pyongyang, y mettrait sans doute son veto.

Lu sur le Nouvel Observateur

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