Jean-François Copé : le président de l'UMP tance Hollande en le comparant à "un chef de clan"<!-- --> | Atlantico.fr
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Jean-François Copé a viv
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Haute tension

Le président de l'UMP a lancé ce jeudi une vive attaque à l'encontre du président François Hollande lors d'une convention de l'UMP.

L'affaire Cahuzac ne cesse d'ébranler le gouvernement. Depuis les révélations de l'ancien ministre du Budget sur l'existence d'un compte en banque en Suisse, les réactions et les analyses se multiplient. Et c'est l'opposition qui se frotte les mains. Il ne se passe pas un jour sans qu'un membre de l'UMP ne lance une pique à l'encontre de François Hollande et de son gouvernement. Ce jeudi, le président du parti, Jean-François Copé s'est à son tour exprimé. Et il n'a pas pris de gants. Le député de Seine-et-Marne s'est en effet livré à une critique sans retenue du chef de l'Etat lors d'une convention de son parti sur le thème de l'"autorité". Il a affirmé que le président de la République était "en train de devenir le chef d'un camp, le chef d'un clan".

Le président de l'UMP ne s'est pas arrêté en si bon chemin dans les condamnations. Reprenant de plus belle, il a lancé, en allusion à l'affaire Cahuzac : "moins de 11 mois après son arrivée au pouvoir, la gauche est frappée par un discrédit sans précédent. Ce qui est en train de se passer en ce moment, ce n'est pas une petite péripétie de la vie politique". Selon lui, "ce n'est pas non plus un de ces innombrables couacs gouvernementaux auxquels nous avons droit depuis le 6 mai dernier que François Hollande pourrait balayer d'un revers de la main, comme il a espéré le faire en moins de deux minutes hier matin à la télévision, avec la énième petite boite à outils pour régler le problème".

"Il faut en finir avec une gauche donneuse de leçons"

Jean-François Copé a continué ses accusations en ajoutant : "ce dont nous sommes les témoins effarés, c'est du discrédit complet de la majorité du gouvernement, du président. C'est tout un système Hollande qui s'effondre, un système sur lequel il avait bâti son élection".  Le président de l'UMP a appelé le chef de l'Etat à opérer "une rupture totale sur la façon de gouverner, pour en finir avec le sectarisme. François Hollande est en train de devenir le chef d'un camp, le chef d'un clan", a-t-il martelé. "Il ne s'agit pas d'accabler sans fin Cahuzac. A quoi bon ! C'est à la justice de faire son travail", a-t-il poursuivi.

La suite de son attaque s'est portée sur les socialistes en général. En effet, le député-maire de Meaux a estimé qu'il fallait "en finir une fois pour toutes avec une gauche donneuse de leçons" et "arrogante", qui "a tenu des propos inacceptables sur Nicolas Sarkozy et sur d'anciens ministres". "Dans notre famille politique, nous n'aimons pas donner des leçons de morale. Ce n'est pas dans notre culture. Ce n'est pas dans notre façon de faire. Gouverner un pays est extrêmement difficile" et "chacun fait du mieux qu'il peut", a sermonné Jean-François Copé. "Nous avons toujours été attachés à la présomption d'innocence, au respect des personnes. Et je crois que nous avons raison. Nous n'aimons pas nous acharner en meute sur une personne à terre. Et je crois que nous avons raison", a-t-il insisté. "C'est l'honneur de notre famille politique. La droite, ce n'est pas la gauche. La gauche, elle peut en rabattre quand on voit ce qui se passe aujourd'hui", a-t-il conclu. Pour ceux qui en doutaient encore l'affaire Cahuzac est en train de marquer un tournant du mandat de François Hollande. Va-t-il s'en remettre ?

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