COP28 : les Emirats arabes unis profitent des négociations sur le climat pour conclure des accords pétroliers<!-- --> | Atlantico.fr
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Sultan Al Jaber, le directeur général de l'Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC) des Émirats arabes unis et président des négociations sur le climat de la COP28, lors d'un événement à la Dubai Expo City.
Sultan Al Jaber, le directeur général de l'Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC) des Émirats arabes unis et président des négociations sur le climat de la COP28, lors d'un événement à la Dubai Expo City.
© Karim SAHIB / AFP

Lutte contre le réchauffement climatique

La 28ème Conférence des Parties sur le Climat de l'ONU (COP 28) est prévue du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï.

Près de 70.000 personnes s’apprêtent à participer à la COP 28. Le pape François et le roi Charles III est notamment attendu. Ce sommet est organisé du 30 novembre au 12 décembre aux Emirats arabes unis. Joe Biden a annoncé qu’il ne se rendrait pas à ce sommet.  

Le choix de Dubaï comme lieu de cet événement international majeur a suscité des vagues de critiques, notamment de la part des défenseurs de l'environnement.

Selon des informations de la BBC, les Emirats arabes unis auraient prévu d’utiliser leur rôle d’hôte des négociations de l’ONU sur le climat comme une opportunité pour conclure des accords pétroliers et gaziers.

Des documents divulgués révèlent des projets de discussion d'accords sur les combustibles fossiles avec 15 pays. Sultan al-Jaber, qui est le patron de la principale compagnie pétrolière des Emirats arabes unis, aurait préparé des réunions d'affaires avec au moins 27 gouvernements étrangers avant le sommet.

Les documents - obtenus par des journalistes indépendants du Center for Climate Reporting travaillant aux côtés de la BBC - ont été préparés par l'équipe de la COP28 des Emirats arabes unis pour des réunions avec au moins 27 gouvernements étrangers avant le sommet de la COP28, qui débute le 30 novembre.

Ils ont inclus des « points de discussion » proposés, notamment pour la Chine, avec Adnoc, la compagnie pétrolière d'Etat des Émirats arabes unis, qui serait « disposée à évaluer conjointement les opportunités internationales de GNL [gaz naturel liquéfié] » au Mozambique, au Canada et en Australie.

Les documents suggèrent de dire à un ministre colombien qu'Adnoc « est prête » à aider la Colombie à développer ses ressources en combustibles fossiles.

Il existerait des volonté d’approche et d’échanges auprès de 13 autres pays, dont l'Allemagne et l'Egypte, afin de leur suggérer qu'Adnoc souhaite travailler avec leurs gouvernements pour développer des projets de combustibles fossiles. 

Les Emirats arabes unis auraient également prévu d’échanger sur les opportunités commerciales pour leur société nationale d'énergies renouvelables, Masdar, avant des réunions avec 20 pays, dont le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, le Brésil, la Chine, l'Arabie saoudite et l'Egypte et le Kenya.

La COP28 est le dernier cycle de négociations mondiales sur le climat de l'ONU.

Le sommet st organisé cet année par les Emirats arabes unis à Dubaï et devrait réunir 167 dirigeants mondiaux.

Rencontrer des représentants de gouvernements étrangers est l’une des principales responsabilités des présidents de la COP. Il incombe au président d'encourager les pays à être aussi ambitieux que possible dans leurs efforts de réduction des émissions de CO2.

Les documents divulgués et consultés par la BBC ont été préparés par Sultan al-Jaber, le PDG de la compagnie pétrolière d'Etat des Émirats arabes unis, Adnoc, et de l'entreprise nationale d'énergies renouvelables, Masdar.

BBC

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