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Contrôle des chômeurs : Pôle emploi dévoile les résultats de son expérimentation
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Trouble

Entre 20 et 50% des inscrits contrôlés par Pôle emploi ne chercheraient pas activement un emploi. Toutefois, les équipes ont plus eu affaire à des personnes découragées qu'à des profiteurs.

Voilà de quoi remettre en perspective certaines idées reçues sur les chômeurs. Selon une expérimentation menée par Pôle emploi de juin 2013 à mars 2014, dont les résultats ont été dévoilés mercredi 15 septembre lors de son conseil d’administration, 20 à 50% des inscrits ne chercheraient pas activement un emploi. Toutefois, les équipes de Pôle emploi ont plus eu affaire à des personnes découragées pour des raisons de santé, de logement, d’ancienneté au chômage ou encore d’âge, qu’à des profiteurs.

50 % des chômeurs contrôlés dans les agences test de Franche-Comté, 38 % dans celles de Poitou-Charentes et 20 % dans celles de la région Paca ne recherchaient pas activement un emploi. L'écart entre les régions est surtout dû à la différence de méthode employée : 87 % des demandeurs d'emploi contrôlés ont été sélectionnés par tirage au sort en Paca et 86 % sur des critères précis en Franche-Comté. La région Poitou-Charentes, elle, a adopté une méthode mixte. Sans surprise, les contrôles ciblés (personnes inscrites depuis plus de six mois ou ayant suivi une formation) ont été plus efficaces. Recontacter ces chômeurs les a remobilisés et leur a évité pour beaucoup d’être radiés. Mais si la radiation entraîne la suspension des allocations chômage, plus d’un radié sur deux n’en touchait déjà pas avant. Soit par manque de droit soit parce qu’il les avait épuisées.

"Il ne faut pas faire d'extrapolation nationale de ces statistiques, qui ont été faites sur un nombre réduit d'agences", a averti Jean Bassères. Pour le directeur général de Pôle Emploi, cette expérimentation est la preuve qu’il est capital de mieux accompagner les personnes en difficultés. Il admet également qu’en cas de généralisation des équipes de contrôle, le nombre de radiations pour non-recherche d'emploi, aujourd'hui d'à peine 13 000 par an, augmenterait. En 2013, seules 77 personnes ont été radiées en raison d’un refus d’une offre raisonnable d’emploi. Car à l’heure actuelle, les sanctions sont d’abord liées au non-respect des procédures (461 000 radiations pour absence de réponse à une convocation), pas au comportement des chômeurs…

Fin mars 2015, Pôle Emploi devra décider de généraliser ou pas les équipes de contrôle. Par ailleurs "la gradation des sanctions est un sujet qui mériterait un jour d'être sans doute ouvert", a affirmé Jean Bassères. 

Lu sur Le Figaro

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