Conférence environnementale : Hollande annonce que Fessenheim fermera en 2016

Fessenheim, c'est bientôt fini. A l'occasion de l'ouverture de la conférence environnementale ce vendredi, François Hollande a confirmé que "la centrale de Fessenheim, qui est la plus ancienne de notre parc, sera fermée à la fin de l'année 2016 dans des conditions qui garantiront la sécurité des approvisionnements de cette région, la reconversion du site et la préservation de tous les emplois". Alors que l'on a appris ce vendredi que le Japon comptait abandonner l'énergie nucléaire d'ici 20 ans, cette question était particulièrement surveillée. Les organisations écologistes souhaitaient rappeler à François Hollande ses engagements de campagne sur la diminution de la part du nucléaire dans la production électrique française à 75% en 2025 et sur la fermeture de la centrale de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, d'ici 2017. Ils ont donc obtenu gain de cause pour le second. Le directeur général de WWF France affirme que cette conférence environnementale est "l'occasion de mettre le pays sur la voie des énergies d'avenir".

A cette occasion, l'ensemble des organisations prônera davantage de moyens pour les énergies renouvelables, visant même l'utilisation exclusive en 2050. Par ailleurs, le président de la République a écarté l'exploitation des gisements de gaz de schiste. "J'ai demandé à Delphine Batho, ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, de prononcer sans attendre le rejet de sept demandes de permis déposées auprès de l’État et qui ont légitimement suscité l'inquiétude dans plusieurs régions", a-t-il déclaré.

François Hollande avait promis cette conférence annuelle afin d'ouvrir "un dialogue environnemental au même niveau que le dialogue social". Les cinq  tables rondes thématiques concerneront l'énergie, la biodiversité, la santé, la fiscalité et la gouvernance. Outre les ONG, la présidente du Medef Laurence Parisot est présente tout comme Nicolas Hulot, la ministre de l'environnement Delphine Batho et celui du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Ce dernier était la cible des écologistes après avoir qualifié le nucléaire comme "une filière d'avenir".