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Collégienne expulsée : Manuel Valls s'explique et lance une enquête
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Polémique

Le PS s'est insurgé contre l'expulsion d'une Kosovare, récupérée par la police en pleine sortie scolaire.

Critiqué à gauche pour l'expulsion d'une collégienne kosovare, Manuel Valls a été contraint de se justifier, mardi. Le 9 octobre dernier, Leonarda, une jeune fille de 15 ans, a été remise aux autorités alors qu'elle participait à une sortie scolaire. Sa famille, qui n'a pas obtenu l'asile, faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire. "Manuel Valls a beau jeu de décréter que les Roms ne veulent pas s'intégrer, alors même qu'il les pourchasse jusque dans les écoles", s'est insurgé le Parti de Gauche.

Le Parti socialiste ne s'est pas non plus placé du côté du ministre de l'Intérieur, demandant à ce que "les circonstances et les responsabilités qui ont amené la préfecture à prendre une telle décision soient clairement établies". Selon le porte-parole du parti, "faire descendre d'un bus par les forces de l'ordre une élève devant l'ensemble de ses camarades de classe est insupportable et inacceptable", a-t-il estimé.

Manuel Valls a, de son côté, affirmé qu'il appliquait "avec fermeté les décisions d'éloignement tout en veillant scrupuleusement au respect des droits des étrangers qui font l'objet d'une mesure d'éloignement". Selon lui, "un membre du comité de soutien de la famille a, en présence de la mère, appelé cette jeune fille sur son téléphone portable. Il a été convenu entre la famille, le représentant de son comité de soutien, l'enseignante en charge de la sortie scolaire et les forces de l'ordre de laisser la jeune fille sortir du bus afin de lui permettre de rejoindre sa famille dans le cadre de l'exécution de la mesure d'éloignement". Le secrétaire général de la préfecture du Doubs, Joël Mathurin, abonde dans le sens du ministre de l'Intérieur et assure qu'il ne s'agissait pas "de l'arrestation d'une jeune fille dans sa classe".

Une enseignante raconte que le maire de Levier (Doubs) a d'abord téléphoné à l'adolescente avant de demander aux professeurs d'arrêter le véhicule. "Je lui ai dit qu'il ne pouvait pas me demander une telle chose car je trouvais ça totalement inhumain", se rappelle-t-elle. L'autocar se serait finalement arrêté sur le parking d'un autre établissement scolaire, où des policiers sont venus chercher la jeune fille, hors de la vue de ses camarades.

Le ministre de l'Intérieur a décidé de lancer une enquête administrative sur les "conditions d'éloignement" de la famille de ressortissants kosovars, après un entretien avec le premier ministre, à Matignon.

Lu sur le Nouvel Observateur

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