Christine Lagarde assure que l'annulation de la dette Covid est "inenvisageable"<!-- --> | Atlantico.fr
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Christine Lagarde, présidente de la BCE.
Christine Lagarde, présidente de la BCE.
©GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Les Etats paieront

La présidente de la Banque centrale européenne explique que cette annulation serait "une violation du traité européen qui interdit strictement le financement monétaire des États".

La question de l'annulation de la dette liée à la crise sanitaire et économique due à l'épidémie de coronavirus fait débat. Vendredi, plus de 100 économistes ont, dans une tribune, appelé à une annulation pure et simple des dettes publiques détenues par la BCE pour faciliter la reconstruction sociale et écologique après la pandémie. Ils n'auront pas attendu longtemps avant d'avoir une réponse : cette annulation est "inenvisageable", a déclaré dans le Journal du Dimanche la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde. Elle explique que cela serait "une violation du traité européen qui interdit strictement le financement monétaire des États" qui est "l'un des piliers fondamentaux de l'euro".

Elle tacle les économistes qui ont osé lancer une telle idée : "Si l'énergie dépensée à réclamer une annulation de la dette par la BCE était consacrée à un débat sur l'utilisation de cette dette, ce serait beaucoup plus utile ! À quoi sera affectée la dépense publique ? Sur quels secteurs d'avenir investir ? Voilà le sujet essentiel aujourd'hui", déclare Christine Lagarde.

Si elle admet que "tous les pays de la zone euro émergeront de cette crise avec des niveaux de dette élevés", Christine Lagarde assure qu'il "ne fait aucun doute qu'ils parviendront à la rembourser. Les dettes se gèrent dans le temps long. Les investissements réalisés dans des secteurs déterminants pour l'avenir engendreront une croissance plus forte". Pour elle, "2021 sera une année de reprise. La reprise économique a été retardée, mais non battue en brèche. Elle est évidemment attendue avec impatience". La croissance dans la zone Euro est attendue "aux alentours de 4%" cette année, après une chute de 6,8% l'an dernier, dit-elle, même si "nous ne retrouverons pas les niveaux d'activité économique d'avant la pandémie avant mi-2022". 

Le JDD

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