Christine Boutin regrette ses propos homophobes après une plainte de l'Inter-LGBT

Christine Boutin a reconnu dans un communiqué envoyé à l'AFP vendredi que ses propos à l'égard de la communauté homosexuelle avaient été déplacés. "J'admets que le mot "abomination", sorti de son contexte originel et du texte complet prononcé dans lequel il se trouvait, ai été un propos maladroit", écrit l'ancienne ministre. Christine Boutin a regretté que son propos "ait pu être mal compris, voire blesser". "Il n'y avait là aucune intention de porter atteinte à quiconque", poursuit-elle.

L'ex-ministre de Nicolas Sarkozy a donc fait profil bas après une plainte déposée par l'Inter-LGBT pour diffamation et incitation à la haine ce vendredi à Paris. Une réaction que partage le président de l'UMP, Jean-François Copé, qui a lui-même condamné ses propos sur Twitter. Sur Facebook, un groupe "Je porte plainte contre Christine Boutin" a été créé, dans lequel plusieurs personnes annoncent leur volonté de la poursuivre en justice.

Dans une longue interview au magazine Charles, publiée le 2 avril, la responsable politique avait déclaré : "l'homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Le péché n'est jamais acceptable, mais le pécheur est pardonné".