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Christine Boutin a invoqué la Bible pour se défendre à son procès
©Reuters

La foi pour défense

L'ex-présidente du Parti chrétien démocrate (PCD) était jugée pour provocation à la haine ou à la violence envers les homosexuels pour avoir qualifié "l'homosexualité" d'"abomination".

Christine Boutin était jugée, ce vendredi, pour incitation et provocation à la haine et à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle. Les propos visés avaient été tenus dans une interview accordée à la revue Charles, parue le 2 avril 2014, et dans laquelle la pourfendeuse du pacte civil de solidarité (pacs) puis du mariage pour tous avait déclaré "l’homosexualité est une abomination".

A la barre, l’ancienne présidente du Parti chrétien-démocrate et ex-ministre a expliqué ne pas avoir "changé d’avis". Elle a tenté de se défendre ainsi : "Mais ceci ne veut absolument pas dire que je condamne les personnes homosexuelles". Et de poursuivre : "Je ne pensais pas blesser avec ce mot. Depuis, je ne l’ai pas redit." Christine Boutin est ainsi rapidement apparue faible en arguments.

Elle a invoqué la Bible expliquant que ses propos avaient été repris du Lévitique dans lequel on peut lire : "Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination." A contrario, le tribunal a exhumé une liste d’autres déclarations tendancieuses sur le sujet. 

Les avocats des associations parties civiles, l’Inter-LGBT, le Refuge et Mousse, ont pu dérouler leurs plaidoiries. Le procureur a rappelé que la loi qui condamne l’incitation à la haine en raison de l’orientation sexuelle ne date que de 2004 : "Il n’y a pratiquement pas de jurisprudence, c’est la raison pour laquelle votre décision est attendue", a t-il rappelé aux juges, qui rendront leur décision le 18 décembre.

Lu sur RTL

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