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Charlie Hebdo : la compagne de Charb évoque les relations du dessinateur avec "des hommes d'affaires du Proche-Orient"
©REUTERS/Jacky Naegelen

Brouillard

Valérie M, avec qui le directeur du journal a passé ses derniers jours, raconte au Parisien de nombreux éléments troublant autour de la mort de Charb.

"J'ai le sentiment que la vérité sur l'attentat de Charlie Hebdo est encore loin, et je veux faire tout mon possible pour qu'elle éclate." Dans les colonnes du Parisien, celle qui est considérée comme la compagne de Charb sort du silence. Valérie M partageait la vie du directeur de la rédaction bien qu'il "rejetait l'idée même d'une relation sérieuse et se voyait comme un éternel célibataire" précise-t-elle. "Notre histoire, comme celles qu'il a pu avoir avec d'autres femmes, n'avait donc rien d'exclusive."

La nuit précédant l'attaque, elle se trouvait dans son appartement. "Après le réveil, Charb est parti chercher des croissants à la boulangerie. En revenant, il avait l'air soucieux : il m'a raconté avoir repéré en bas de son immeuble une voiture noire aux vitres teintées, de marque Peugeot ou Renault, je ne me rappelle plus précisément" explique-t-elle. "Il n'était pas du genre à s'inquiéter pour rien, mais là, ça le perturbait. Il répétait : « C'est bizarre cette voiture. » La discussion a dévié et il m'a dit qu'il ne recevait plus tellement de lettres de menaces depuis quelques mois, et qu'il serait intéressant de refaire le point avec la police sur ses besoins en termes de sécurité."

Charb se rendra finalement à la rédaction et y trouvera la mort. Depuis, Valérie M se questionne sur ce fameuse voiture." J'ai parlé de cet épisode aux policiers qui m'ont entendue, et j'ai écrit à la juge chargée du dossier cet été pour lui rappeler cet élément, mais je n'ai aucun retour depuis" se désole-t-elle. Surtout, l'appartement du patron de Charlie hebdo aurait été cambriolé quelques jours après le drame. "Je suis retournée avec le frère de Charb et quelques intimes dans son appartement" raconte-t-elle. "Nous avons découvert qu'il avait été visité, mis à sac, et des affaires emportées, parmi lesquelles des dessins et son ordinateur portable (…) Or je m'étonne que les policiers qui ont recueilli mon témoignage n'aient pas eu l'air intéressés par cet élément."

Plsu troublant encore, les relations qu'aurait Charb avec des "hommes d'affaires du Proche-Orient." Largement endetté, le journal avait besoin d'argent et en toute discrétion, son patron a démarché dans tous les sens. "Dans cette quête, il a été mis en relation avec beaucoup de personnes différentes, parmi lesquels des hommes d'affaires, notamment du Proche-Orient, avec qui il passait des soirées" affirme-t-elle. "En rentrant de ces soirées, il rigolait en me disant qu'il leur avait fait du charme, que ces gens-là étaient capables de lâcher 100 000 € comme on en dépense 10. Je n'ai jamais su non plus qui étaient ces riches hommes d'affaires." Pour cela semble avoir son importance. "La veille de l'attentat, Charb m'a dit qu'il avait réussi à trouver l'argent manquant. Je lui ai demandé comment, il m'a répondu : « Mes soirées où je fais du charme à des riches dignitaires, eh bien ça a fini par payer ! » (…)Qui a payé ? Où se trouve cette somme et comment a-t-elle été réglée ? Peut-il y avoir un lien avec les événements du 7 janvier ? Les enquêteurs doivent s'y intéresser."

Lu sur le Parisien

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