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Centrafrique : François Hollande annonce une action militaire "immédiate"
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A l'attaque

Jeudi après-midi, le Conseil de sécurité de l'ONU a donné son feu vert à une action militaire française dans le pays.

Dans une courte déclaration télévisée, François Hollande a annoncé jeudi soir une action militaire "immédiate" de la France en Centrafrique. Le chef de l'Etat a précisé que les effectifs de soldats français sur place (650 actuellement) seront "doublés d'ici quelques jours pour ne pas dire quelques heures". La France a un devoir "d'assistance et de solidarité à l'égard d'un pays ami, pays le plus pauvre du monde, pays qui appelle au secours", a affirmé le président à l'issue d'un conseil restreint de défense.

"La France est attendue pour éviter une catastrophe humanitaire : elle sera là", a encore dit François Hollande. Et d'ajouter : "Cette intervention sera rapide, elle n'a pas vocation à durer et je suis sûr de son succès." Le président a aussi annoncé que "le gouvernement fournira toutes les explications au parlement dès la semaine prochaine".

Dans l'après-midi, l'Hexagone a reçu le feu vert de l'ONU pour une intervention militaire. Sur place, la tension monte : il y a quelques heures, des tirs nourris ont été entendus dans Bangui, la capitale. Les anciens rebelles de la Séléka, qui contrôlent la ville depuis le coup d'Etat de mars dernier, ont dépêché leurs troupes sur les lieux des tirs, tandis que les habitants cherchaient à se mettre à l'abri. Les ex-rebelles affirment être attaqués par des milices fidèles au président déchu François Bozizé.

Le président centrafricain par intérim, Michel Djotodia, chef des anciens rebelles de la Séléka, ne parvient pas à contrôler ses combattants, dont beaucoup sont originaires du Tchad et du Soudan voisins. Selon le général Arda Hakouma, un ancien rebelle responsable de la sécurité personnelle du président Djotodia, des combats intenses ont eu lieu dans trois secteurs de la capitale. "Ils sont nombreux. Certains sont bien armés avec des fusils et des lance-roquettes. D'autres, en civil, ont des machettes", a-t-il indiqué.

Les Français sont très attendus sur le terrain pour mettre fin au massacre. "Quand la Séléka est arrivée, il y avait des chrétiens qui étaient morts. Cette fois, ça pourrait être pire. [...] On a besoin des Français. Il faut qu'ils arrivent vite", a-t-il ajouté.

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