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Catalogne : Carles Puigdemont tend la main à Mariano Rajoy
©EMMANUEL DUNAND / AFP

Négociations

Après la victoire du camp indépendantiste lors des élections régionales en Catalogne, le dirigeant séparatiste catalan a proposé au Premier ministre de se rencontrer, mais hors de l'Espagne.

Après avoir salué depuis Bruxelles la victoire du camp indépendantiste lors des élections régionales en Catalogne, Carles Puigdemont, dirigeant séparatiste catalan, a proposé au Premier ministre, Mariano Rajoy, d'organiser une rencontre. Toutefois, celui qui a été destitué par Madrid souhaite que l'entretien ait lieu hors de l'Espagne, à l'étranger.

"Le moment est venu de faire de la politique car les solutions de Rajoy n'ont pas eu de succès"

"Je suis prêt à rencontrer M. Rajoy à Bruxelles ou dans n'importe quel autre lieu de l'Union européenne qui ne soit pas l'État espagnol pour des raisons évidentes", a-t-il déclaré devant la presse à Bruxelles. "Pour l’instant nous ne pourrons pas établir un agenda de négociations, mais le plus important (...) est que nous devons pouvoir parler de tout. Ce vote a montré que nous sommes capables de résoudre pacifiquement nos divergences au travers des urnes. Mais M. Rajoy n’a jamais accepté de s’asseoir autour de la table pour dialoguer. (...) Ce sont eux qui n’ont jamais entendu notre demande de dialogue". "Le moment est venu de faire de la politique car les solutions de Rajoy n'ont pas eu de succès. Plus les Catalans se sont mobilisés, plus ils ont voté pour l'indépendance. Nous avons de plus en plus de voix face au plébiscite de la Catalogne. Le moment est venu pour que la politique soit appliquée. Que celui lui plaise ou non, Rajoy doit dialoguer, cela est indispensable pour trouver des solutions", a-t-il lancé.

>>> À lire aussi : Elections en Catalogne, retour à la case départ… et humiliation pour Mariano Rajoy face aux séparatistes qui ont gagné la bataille de la légitimité

Et d'ajouter : "Le futur de la politique dans un état démocratique est toujours marqué par les électeurs. Il serait inacceptable que ce que les urnes ont décidé ne soit pas porté dans la pratique. Nous ne pouvons pas avancer si nous ne respectons pas le signal des urnes. (...) Ce serait un signal de bonne volonté que le premier ministre [Rajoy] se mette en contact avec le chef de la majorité indépendantiste". Questionné sur ce qu'il fera si le Premier ministre ne répond pas à son invitation, Puigdemont répond : "Nous méritions d’être au moins écoutés. (...) car nous avons gagné le droit à être écouté. (..) Je ne demande pas l’impossible, je demande qu’on nous écoute".

Le retour en Catalogne sous condition de garanties de la part de Madrid

Poursuivi pour "rébellion et sédition", il risque d'être arrêté à son retour en Espagne. A ce sujet, il a indiqué qu'il rentrera en Catalogne s'il est investi président. Il a ensuite précisé que si des garanties étaient données par Madrid, il regagnerait l'Espagne. "Il y a une continuité et un soutien et le bloc du 155 ne peut pas nous faire face. La République est déjà proclamée. Nous avons un mandat du 1er octobre qui vient d’être à nouveau ratifié, c’est le 2e tour du 1er octobre. Ils ne peuvent pas dire maintenant qu’il n’y a pas eu de garanties". "Nous avons gagné les élections, la grande question c’est : est-ce que le gouvernement espagnol va respecter ce résultat, parce que s’il le respecte, demain je peux rentrer chez moi", a-t-il conclu. 

Un peu plus tard dans la journée, le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a rejeté la demande de l'ex-président indépendantiste Carles Puigdemont de le rencontrer. 

Lu sur L'Express

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