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Caricatures : Justin Trudeau veut un débat sur des "exceptions" à la liberté d'expression
©Dave Chan / AFP

Soumission

Interrogé sur les caricatures, le Premier ministre canadien a dit souhaiter un usage "prudent" de la liberté d'expression.

Le premier ministre canadien Justin Trudeau, qui avait attendu onze jours après la décapitation de Samuel Paty pour réagir à cet attentat islamiste en le condamnant mollement, a fait preuve d'une grande ambiguïté ce vendredi 30 octobre lors d'une conférence de presse. Interrogé sur les propos d'Emmanuel Macron au sujet des caricatures du prophète Mahomet de Charlie Hebdo et de la liberté d'expression, il a estimé que la liberté d'expression n'est pas "sans limites".

"Nous nous devons d'agir avec respect pour les autres et de chercher à ne pas blesser de façon arbitraire ou inutile ceux avec qui nous sommes en train de partager une société et une planète", a-t-il dit. Dans un discours paternaliste vis-à-vis de minorités vues comme des victimes perpétuelles, il a déclaré que "dans une société pluraliste, diverse et respectueuse comme la nôtre, nous nous devons d'être conscients de l'impact de nos mots, de nos gestes sur d'autres, particulièrement ces communautés et ces populations qui vivent encore énormément de discriminations encore dans un système qui continue de discriminer".

"Nous allons toujours défendre la liberté d'expression", a dit Justin Trudeau,  tout en demandant "un débat à avoir sur de possibles exceptions". Dans une comparaison étonnante, alors qu'il était interrogé sur les caricatures, il a déclaré : "On n'a pas le droit par exemple de crier au feu dans un cinéma bondé de monde, il y a toujours des limites".

Radio Canada

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