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Capital-investissement : les chiffres ne sont pas bons
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Mauvaise nouvelle

Le président de l'AFIC a déclaré que "la situation est gravissime".

Le climat économique est décidément bien mauvais en France. Et ce n'est pas Louis Godron qui dira le contraire. Le président de l'Association Française des Investisseurs pour la Croissance a en effet dressé un sombre de tableau de l'état de l'investissement dans les start-up mercredi. "La situation est gravissime. Les levées de fonds sont dramatiquement mauvaises. La survie du secteur est en question", a-t-il ainsi expliqué ajoutant qu'"on ne voit pas du tout ce qui nous permettrait d’espérer atteindre les niveaux de levée de fonds comparables à 2011. Je suis extrêmement préoccupé là-dessus". Les levées de fonds ont en effet loin d'avoir été à la hauteur. Les capitaux levés depuis le début de l'année n'ont représenté que 28%, soit 1,8 milliard d'euros, de la somme levée l'année précédente qui s'élevait à 6,45 milliards d'euros. "Beaucoup d’équipes n’ont plus d’argent à investir depuis un an et sont dans une situation grave", a insisté Louis Godron. Quant aux investissements, ce n'est pas mieux puisqu'ils ont chuté de 43% par rapport au premier trimestre 2012. Les membres de l'AFIC sont par ailleurs sortis du capital de 477 entreprises, contre 540 au premier semestre 2011.


La raison de ces mauvaises nouvelles tient avant tout à la défection des banques et des assureurs qui n'ont pas été aussi généreux que les années précédentes. Alors qu'ils assuraient en 2008 près de 40% de la collecte de capitaux, ils ne devraient en fournie que 20% en 2012. Dur dur. Les investisseurs étrangers se sont également raréfiés ne représentant que 27% des fonds apportés cette année contre 52% en 2011. Sonnant le cri d'alarme, Louis Godron a donc demandé une plus grande participation des assureurs, soulignant notamment l’écart entre les faibles montant des fonds apportés par rapport aux encours de l’assurance-vie, réclamant également que l'Etat utilise une partie des fonds placés sur le Livret A et le Livret de développement durable au capital-investissement à hauteur de 5%.


L'AFIC a par ailleurs dénoncé la mesure du gouvernement des taxation sur les plus-values, déjà dénoncée par les pigeons entrepreneurs. Ils estiment en effet que la taxation à plus de 60% les plus-values réalisées par les chefs d’entreprises et les actionnaires risque de décourager la création d’entreprise et faire fuir les investisseurs étrangers. Louis Godron a ainsi affirmé :  "Cela achève de donner l’image d’un pays qui n’aime pas les entrepreneurs. Pourquoi les investisseurs iraient-ils mettre de l’argent dans notre pays ?".

Lu sur Challenges

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