Burkina Faso : le chef de la junte appelle à cesser les violences contre la France après les actes de vandalisme contre l’ambassade notamment<!-- --> | Atlantico.fr
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Le nouveau chef autoproclamé de la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, appelle à cesser les actes « de violence et de vandalisme » contre la France.
Le nouveau chef autoproclamé de la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, appelle à cesser les actes « de violence et de vandalisme » contre la France.
©Capture d'écran / DR / AFP

Coup d’Etat

Le nouveau chef autoproclamé de la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, appelle à cesser les actes « de violence et de vandalisme » contre la France. Les militaires qui disent avoir pris le pouvoir vendredi ont accusé le dirigeant qu'ils ont renversé, Paul-Henri Sandaogo Damiba, de préparer une "contre-offensive" depuis une base française.

Les militaires qui ont annoncé un coup d'Etat vendredi ont accusé l'ancien chef de la junte, le colonel Damiba, de tenter de reprendre le pouvoir avec l'aide de la France. Des gaz lacrymogènes ont été tirés devant l'ambassade de France pour disperser des manifestants favorables aux putschistes. Ce dimanche, le nouveau chef autoproclamé de la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a lancé un appel afin de faire cesser les actes « de violence et de vandalisme » contre la France.

L'ambassade de France à Ouagadougou, au Burkina Faso, a été prise pour cible par des manifestants, dimanche 2 octobre, pour la deuxième fois en deux jours. Quelques dizaines de manifestants ont mis le feu à des barrières et jeté des pierres contre le bâtiment. Des grenades de gaz lacrymogène ont été tirées pour les disperser, selon des informations de France Info.

Les manifestants soutiennent les militaires auteurs d'un coup d'Etat, vendredi. Samedi, ces derniers accusent la France d'aider le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qu'ils ont renversé, à préparer la reprise du pouvoir.

Des manifestants s'étaient déjà réunis devant l'ambassade de France en fin de journée samedi, et un incendie s'était déclaré. Un autre feu avait été allumé devant l'Institut français à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays.

Le ministère français des Affaires étrangères a condamné les violences et appelé les Français à « rester chez eux jusqu'à nouvel ordre ».

Les putschistes ont affirmé samedi que l'ancien chef de la junte s'était réfugié sur la base de Kamboinsin, où des militaires français forment l'armée du Burkina Faso, afin d'y préparer une « contre-offensive ». L’ancien chef a démenti cette rumeur dans un communiqué sur Facebook. Le Quai d'Orsay a également rejeté catégoriquement ces accusations, et sa porte-parole Anne-Claire Legendre a indiqué que les manifestants étaient « manipulés par une campagne de désinformation à notre encontre ».

Des militaires emmenés par le capitaine Ibrahim Traoré ont annoncé avoir pris le pouvoir vendredi, renversant le colonel Damiba, lui-même à la tête du pays depuis un précédent coup d'Etat en janvier. Mais dans un communiqué, samedi, l'armée a affirmé ne pas soutenir le nouveau putsch et a minimisé les événements, les qualifiant de « crise interne » faisant l'objet de « concertations ».

Selon des informations de France Info, des drapeaux de la Russie ont été brandis, vendredi et samedi, par certains des manifestants appelant au départ du colonel Damiba, critiqué pour son impuissance à mettre fin aux attaques jihadistes au Sahel. Les putschistes ont affirmé samedi leur volonté « d'aller vers d'autres partenaires » que la France pour lutter contre le terrorisme.

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