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Burkina Faso : l'armée prend le pouvoir, Blaise Compaoré reste introuvable
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Mise au point

Par ailleurs, le journal Jeune Afrique a publié une lettre datée du 7 octobre dernier où François Hollande mettait en garde le président burkinabé contre un "changement non consensuel de Constitution".

Après une journée de violentes manifestations à Ouagadougou, le chef de l'armée du Burkina Faso a annoncé ce jeudi 30 octobre au soir la dissolution de l'Assemblée nationale et la formation d'un gouvernement de transition pour une durée de douze mois. Tous les partis politiques seront consultés afin de mettre en place cet organe de transition et l'ordre constitutionnel sera rétabli d'ici un an, a annoncé Honoré Traoré lors d'une conférence de presse. Il a également annoncé l'instauration d'un couvre-feu "sur l’ensemble du territoire de 19h à 6h" afin de "préserver la sécurité des personnes et des biens".

Si le chef d'état-major n'a pas encore précisé qui prendrait la tête du gouvernement de transition, le nom de Kouamé Loungé est sur toutes les lèvres. En effet, cette après-midi, le général en retraite, à qui des dizaines de milliers de manifestants ont demandé de prendre le pouvoir, a rencontré Honoré Traoré, ainsi que les plus hauts gradés du pays.

Des centaines de milliers de manifestants avaient protesté tout au long de la journée contre un projet de révision constitutionnelle qui aurait permis au président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis déjà 27 ans, de briguer un cinquième mandat. Dans leur fureur, ils ont incendié l'Assemblée nationale, pris d'assaut la télévision publique et assiégé le palais présidentiel. Face à l'ampleur des violences, les députés ont alors suspendu l'examen du texte et Blaise Compaoré a annoncé à la radio la dissolution du gouvernement et l'ouverture de négociations avec l'opposition.

Plus tard dans la soirée, le journal Jeune Afrique a publié une lettre datée du 7 octobre dernier où François Hollande mettait en garde Blaise Compaoré. Dans ce courrier, le président de la République évoquait la situation au Mali et les engagements du président burkinabé pour y stabiliser la situation. "Il est important pour le Mali et pour l'ensemble de la région de consolider ses institutions et d'aller encore plus loin en matière de gouvernance et de démocratie. À cet égard, le Burkina Faso pourrait être un exemple pour la région si, dans les mois qui viennent, il avançait lui aussi dans cette direction en évitant les risques d'un changement non consensuel de Constitution. Vous pourriez alors compter sur la France pour vous soutenir, si vous souhaitez mettre votre expérience et vos talents à la disposition de la communauté internationale", écrivait notamment François Hollande.

En fin de soirée,  le président burkinabé demeurait introuvable. 

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