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Bernard Tapie : "s'il y a des escrocs dans cet arbitrage, ce ne sont pas ceux que l'on désigne"
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Montée au filet

Pierre Estoup, l'un des trois juges du tribunal arbitral qui décidé en 2008 d'octroyer 403 millions d'euros à Bernard Tapie dans le litige l'opposant au Crédit Lyonnais, a été mis en examen mercredi soir.

Bernard Tapie sort du bois. Assez silencieux depuis les suites de l'affaire qui l'a opposé au Crédit Lyonnais et l'audition de plusieurs personnes concernant l'arbitrage, l'homme d'affaires a réagi auprès de l'AFP après la mise en examen pour escroquerie en bande organisée de l'ancien haut magistrat Pierre Estoup. Pour lui, c'est "incompréhensible".

"Il y a forcement dans ce dossier des choses que j'ignore pour que les motifs de la mise en examen soient si graves", a déclaré Bernard Tapie à l'AFP. Car "escroquerie en bande organisée, cela veut dire que c'est très grave", a-t-il constaté. "C'est d'autant plus incompréhensible que mon avocat, Maurice Lantourne, a été entendu ce matin et qu'il est ressorti" sans que rien ne soit retenu contre lui. "Il n'a pas même interdiction de me voir", a relevé l'homme d'affaires.

Les enquêteurs soupçonnant Pierre Estoup d'avoir eu des liens professionnels anciens avec Me Lantourne, dont il n'avait pas fait état au moment de l'arbitrage, les deux hommes avaient tous deux été placés en garde à vue. Mais la garde à vue de Me Lantourne a pris fin dans la nuit de mardi à mercredi et, a assuré l'avocat, "je n'ai pas été convoqué par le juge".

"N'ayant pas du tout accès au dossier, cela m'est très difficile de faire un commentaire judicieux", a continué Tapie. Mais, a-t-il dit, "j'espère que ce ne sont pas les intoxications répétées des Bayrou, De Courson, Clay et autres Peyrelevade qui ont convaincu les magistrats de cette décision", a-t-il ajouté. Le juriste Thomas Clay, l'ancien patron du Crédit Lyonnais Jean Peyrelevade comme le député centriste Charles de Courson ont dit et répété qu'à leurs yeux l'arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie dans la vente d'Adidas était illégal, le président du Modem François Bayrou considérant même cette affaire comme "la plus grave de la Ve République".

"Je rappelle que l'arbitrage a été rendu à l'unanimité par les trois juges arbitres", a souligné Bernard Tapie, en dénonçant "la brutalité, les moyens utilisés, l'orchestration médiatique organisée et toute cette énorme machinerie mise en route" pour le contester. "Un peu de calme, et attendons de voir la suite des événements pour savoir ce qui a justifié une telle décision" a indiqué l'homme d'affaires. Et de conclure: "s'il y a des escrocs dans cet arbitrage, ce ne sont pas ceux que l'on désigne aujourd'hui ".


Affaire Tapie: l'Etat partie civile - 29/05par BFMTV

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