Bernard Cazeneuve : "Marine Le Pen, c'est l'art du bobard consommé"<!-- --> | Atlantico.fr
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Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve au journal télévisé de 20 heures sur TF1 le 20 mai 2016
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve au journal télévisé de 20 heures sur TF1 le 20 mai 2016
©Capture TF1

Sécurité

Invité au journal de 20 heures de TF1 vendredi, le ministre de l'Intérieur a fait un point sur la sécurité, et n'a pas manqué de tacler Marine Le Pen.

Vendredi à 20 h sur le plateau de TF1, Bernard Cazeneuve a tout d'abord fait le point sur les mesures de sécurité prises dans les aéroports en marge du crash du vol Egyptair jeudi.

Objectif : "Sécurité maximale à Roissy et à Orly", a annoncé le ministre de l'Intérieur.

Le locataire de la place Beauvau a ensuite cité pléthorre de chiffres, comme le déploiement de 1300 policiers de l'air et frontières et de 350 gendarmes à l'aéroport de Roissy, et a rappelé que le ministère de l'Intérieur avait pris 85 arrêtés pour empêcher l'accès aux pistes aériennes pour les personnes fichées "S", dans le cadre de l'opération Sentinelle renforcée, mise en place par l'Armée française depuis les attentats de janvier 2015 à Charlie Hebdo.

A l'approche de l'Euro 2016 en France à partir du 10 juin, les fans zones seront sécurisées : Filtrages forces mobiles, forces spécialisées, ou encore sociétés privées, a expliqué Bernand Cazeneuve.

"La France est la France. Elle a organisé la COP21 peu de temps après les attentats, et ce fut un succès. Les risque zéro n'existe pas. Même si nous prenons 100% de précautions", a martelé le chef de la sécurité intérieure.

Sur les débordements en marge des manifestations contre la loi Travail, où une voiture de Police a été incendiée mercredi lors de la manifestations des forces de l'ordre contre la "haine anti-flic", la présidente du Front national Marine Le Pen a demandé la démission de Bernard Cazeneuve ce même jour sur Twitter, et vendredi sur les ondes d'Europe 1.

"La plus grande sévérité doit être la règle", a rappelé le ministre de l'Intérieur, "après ces événements, 5 interpellations ont eu lieu, et 4 personnes ont été déférés. Je reçois demain le policier agressé dans la voiture (et qui s'est courageusement défendu à mains nues, ndlr) pour le remercier", a indiqué le premier policier de France.

"Je n'ai pas vraiment envie de répondre à Marine Le Pen, car Marine Le Pen en politique, c'est l'art du bobard consommé", a poursuivi le ministre sur TF1. Et il développe : "Marine Le Pen n'a voté aucune loi antiterroriste (au Parlement de Strasbourg, ndlr). Marine Le Pen, c'est beaucoup d'irresponsabilité dans les propos, et dans le vote", a-t-il ajouté.

Concernant les policiers qui avaient expliqué ne pas avoir reçu d'instructions claires pour la gestion des débordements en France ces dernières semaines, M. Cazeneuve a tenu à indiquer qu'il avait communiqué hier à l'Assemblée nationale, lors de l'adoption de la prologation de l'état d'urgence en France jusqu'au 26 juillet prochain, une copie de ces instructions écrites.

"Nous avons créé 9.000 emplois dans la police, là où la droite en a supprimé", a-t-il précisé.

Bernard Cazeneuve a enfin indiqué qu'il serait à Tarbes (Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées) juste après le journal, pour rendre hommage aux quatre gendarmes du pelton de Haute montagne qui ont trouvé la mort dans un crash d'hélicoptère vendredi matin, en mission d'entraînement dans les Hautes Pyrénées.

LIRE AUSSI : Casseurs et violences anti-policiers, braquage à deux pas de l'Elysée et doutes sur la sécurité à Roissy : mais à quoi sert donc le (3ème) prolongement de l'état d'urgence ?

Vu sur TF1

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