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Baccalauréat, confinement, élections municipales, pénurie de masques : les principales annonces d’Edouard Philippe sur TF1 sur la crise du coronavirus
©ALAIN JOCARD / AFP

Lucidité

Le Premier ministre a participé à une émission ce jeudi soir sur TF1. Edouard Philippe a répondu à de très nombreux sujets et a tenté d’apporter le plus de réponses possibles aux Français sur la crise du coronavirus et ses conséquences.

Edouard Philippe était invité ce jeudi soir sur TF1et LCI. Il a répondu aux nombreuses questions de Gilles Bouleau et de Français interrogés par les journalistes de TF1. Le Premier ministre s’est livré à un nouvl e "exercice" pédagogique lors de cette soirée en tentant d’aborder avec franchise de nombreux sujets et en tentant de répondre aux véritables questions que les citoyens se posent actuellement sur la crise et son impact dans tous les domaines de la société. 

Le confinement : 

Selon Edouard Philippe, les Français ont respecté "dans l'ensemble très strictement les consignes de confinement. C'est nécessaire et indispensable. La pire des choses serait que cette discipline se fragilise, s'étiole. Il faut que chacun assume que rester chez eux, respecter les règles, c'est aider les soignants et nous permettre de passer ce cap délicat".

Il a indiqué que le virus n'est "pas en vacances" : 

"Le confinement, ce n'est pas se déplacer en France. Si nos concitoyens font cela, ils propageront le virus. J'appelle tous nos concitoyens à respecter les règles de confinement. Il ne doit pas y avoir de départ en vacances dans les jours qui viennent".

La pénurie de médicaments :

Selon le Premier ministre, la question de la pénurie de médicaments est "une des questions les plus sensibles que nous devons affronter". 

Système de soins : 

Edouard Philippe a révélé qu’un plateau ultramoderne va permettre d'accueillir 86 patients à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil dans les prochaines semaines. 

Le scénario du déconfinement : 

Le Premier ministre a aussi abordé le sujet sensible du déconfinement. Ce dernier n'est "pas pour demain matin. C'est la logique du confinement qui doit prévaloir au moins jusqu'au 15 avril et peut-être plus longtemps, probablement plus longtemps. Nous sommes en train de réfléchir. Existera-t-il un traitement reconnu qui peut être prescrit et limiter l'impact de la maladie ? Comment allons-nous sortir de cette phase s'agissant de la circulation du virus dans la population française ? Si dans le Grand Est, le virus a beaucoup circulé et beaucoup d'habitants ont développé des formes asymptomatiques. Si c'est une grande partie de la proportion, ce n'est pas la même chose que si c'est une toute petite partie. Nous allons utilsier massivement des tests sérologiques qui n'existent aujourd'hui pas en nombre. Nous en développons. Ils servent à savoir si on a développé des anticorps. Il faudra être capable de développer des tests massifs pour savoir qui a été touché par la maladie. Nous réfléchissons à plusieurs scenarii possibles. Une équipe travaille au sein du ministère de la Santé, avec Jean Castex, de coordonner ces équipes pour les présenter au public et les discuter. La question est essentielle sur un plan national. Comment décidons-nous de vivre en déconfinement avec une maladie qui n'aura pas totalement disparu ?".

Organisation du baccalauréat et contrôle continu : 

Le Premier ministre a également précisé les contours de l'organisation du Baccalauréat 2020, qui devait avoir lieu en juin. Il "désormais totalement acquis" que les épreuves de l’examen "ne pourront pas se dérouler au mois de juin, ni au mois de juillet comme cela avait été évoqué". Selon le Premier ministre la "machinerie annuelle" que représente ce diplôme ne pourra pas être mise en oeuvre dans de bonnes conditions, et, au-delà, l'interruption des classes "va avoir un impact sur la capacité de chacun à respecter la totalité du programme".

Le Premier ministre a indiqué qu'il penchait pour une notation "sous le format du contrôle continu total des deux premiers trimestres". Il est également possible qu'une épreuve organisée fin juin complète ce contrôle continu. 

Jean-Michel Blanquer précisera "très bientôt" ces modalités.

Elections municipales : 

Selon Edouard Philippe, "la loi du 23 mars adoptée par le Parlement prévoit que la décision d'organiser ou non le deuxième tour des élections le 21 juin sera prise le 23 mai à l'issue d'un travail qui permettra de dire s'il est possible d'organiser le second tour le 21 juin. Si c'est possible, le deuxième tour se tiendra. Si ce n'est pas possible, ce que beaucoup des acteurs de la vie politique pressentent, alors il faudra décaler les élections, peut-être en octobre, peut-être après". 

Dans 30.143 communes, où les élections ont permis la composition d'un conseil municipal dès le premier tour, "il n'est pas question de revenir sur ces résultats". Pour les 5.000 autres communes, s'il faut organiser un deuxième tour en octobre ou après, "alors il faudra réorganiser deux tours des élections".

Augmentation des tests : 

Le Premier ministre a indiqué que 20.000 tests sont réalisés par jour, et "que nous passerons bientôt à 30.000", saluant une "montée en puissance rapide".

Pénurie de masques : 

Edouard Philippe a défendu la stratégie du gouvernement sur la question des masques : 

"Nous avons augmenté la capacité nationale de production de masques chirurgicaux. 8 millions sont produits par semaine et 10 millions dans les prochaines semaines. Nous nous heurtons parfois à des difficultés, pas à des difficultés logistiques car nous avons la capacité d'envoyer des avions, mais à des difficultés pour récupérer les commandes qui ne sont pas toujours livrées, en raison de plusieurs complications".

Edouard Philippe a également indiqué que des masques en tissu étaient fabriqués, "destinés à la population générale ou ceux qui entrent en contact avec beaucoup d'autres gens dans le cadre de leur activité professionnelle. Ils sont en train d'être produits. L'objectif est d'en produire plus de 5 millions par semaine".

Pas d’augmentation d’impôts : 

Questionné sur une éventuelle augmentation des impôts à l'avenir pour "équilibrer" les dépenses engendrées par la crise sanitaire, le Premier ministre a assuré que ce n'était pas l'option à retenir.

"La crise sanitaire va devenir une crise économique parce que le coup de frein est si brutal et durable qu'il va falloir aider le pays à redémarrer. Nous devons nous organiser pour que le pays tienne, pour que les entreprises subsistent et pour qu'un plan de relance national, européen je l'espère, puisse permettre à l'ensemble de l'économie mondiale de repartir. Mais cela ne passera pas, je pense, par une augmentation des impôts".

Lucidité et mobilisation du gouvernement : 

Edouard Philippe s’est également confié sur son état d’esprit face à la crise : 

"J'essaye d'être lucide sur les difficultés que nous avons à affronter, sur les quelques périls que nous avons encore à contourner ou dépasser. Plus qu'optimiste ou pessimiste, j'essaie d'être concentré. J'ai toujours au fond de moi, la volonté farouche d'avancer, de prendre des décisions difficiles sur le fondement d'informations parfois incomplètes ou contradictoire. Donc, il peut m'arriver de me tromper. J'ai la conviction que notre pays peut faire face à cette crise. Quand les Français sont confrontés à ce qu'il y a de plus dur, ils peuvent souvent se révéler courageux, solidaires, déterminés. Cela n'est pas fini, ça va continuer et c'est encore difficile mais nous pouvons y arriver". 

TF1 - Le Figaro - Le Monde - LCI

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