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Avec son discours de Wagram, François Hollande se pose en rempart contre le terrorisme et entrevoit 2017
©Reuters

À suivre

"Je fais tout pour protéger les Français mais je leur dois aussi la vérité. La menace, elle est là, et elle va durer", a prévenu le président de la République.

  • En fin de discours, François Hollande a évoqué l'élection présidentielle de 2017 : "les Français auront à décider de leur avenir et de celui de notre pays"

  • La laïcité "n’est pas la religion d’État contre les religions", a-t-il affirmé plus tôt 

  • Sur la question du burkini, le chef de l'État refuse toute "législation de circonstance, aussi inapplicable qu’inconstitutionnelle"

>>>> À lire aussi : L'essentiel des réactions au discours de François Hollande

C'était l'heure du grand oral pour François Hollande. Le chef de l'Etat a prononcé un discours très attendu lors du colloque "La Démocratie face au terrorisme", salle Wagram, à Paris.  Selon le site de FranceInfo, c'est après les attentats de Nice que les stratèges de l'Elysée ont eu l'idée de ce discours, car le terrorisme est le sujet qui va "structurer la campagne à venir" selon eux.

>>>> À lire aussi : Discours de Wagram : François Hollande sous-entend clairement qu'il sera candidat

En présence d'une bonne partie du gouvernement (Najat Vallaud-Belkacem et Bernard Cazeneuve notamment), le locataire de l'Elysée a débuté son discours par une ode à la démocratie. "Malgré la peur, malgré la souffrance, nous vaincrons", a-t-il lancé. "La démocratie sera toujours plus forte que la barbarie qui lui a déclaré la guerre. Au terme de la lutte, la démocratie triomphera".

S'il a parlé d'un "combat long et éprouvant", François Hollande estime que les démocraties gagnent toujours. " Je fais tout pour protéger les Français mais je leur dois aussi la vérité. La menace, elle est là, et elle va durer. Le terrorisme islamiste a l'illusion de croire que la démocratie est faible. Mais les démocraties gagnent toujours les guerres. Elles ont vaincu le fascisme, le nazisme. Les terroristes seront traqués et, au bout du compte, annihilés".

Rapidement, le chef de l'Etat s'est attaqué à la droite. Volontiers offensif, il a condamné la "surenchère" de propositions issues de la droite et l'extrême-droite face au terrorisme, qui oublient selon lui que "le seul camp qui vaille, c'est la République". Ces reniements seraient autant de renoncements sans nullement assurer la sécurité des Français", tranche-t-il. "Est-ce que l'adoption du Patriot Act ou le camp de Guantanamo ont protégé les Etats-Unis ? Non" déclare-t-il.

Visant directement Nicolas Sarkozy qui avait parlé cet été d'"arguties juridiques" lorsque le gouvernement a rejeté sa proposition de centres de rétention préventive, le président a répliqué : "Les principes constitutionnels ne sont pas des arguties juridiques".

Faisant référence à Alain Juppé et à Alain Finkielkraut, il a estimé que "l'identité, elle n'est ni heureuse, ni malheureuse. La France est bien plus qu'une identité, c'est une idée, qui fait de la France un pays singulier".

François Hollande a également listé les mesures prises par l'exécutif durant son mandat, notamment la fin de la réduction des effectifs militaires. "Qui peut dire avec un peu de sincérité que nous n'avons pas tout fait pour protéger nos policiers, nos gendarmes et nos militaires ?" a-t-il demandé.

>>>> À lire aussi : Discours de Wagram : quand François Hollande tacle sèchement Nicolas Sarkozy

Concernant l'islam, le chef de l'Etat a déclaré vouloir réussir "la construction de l'islam de France". Sans citer le burkini, il annonce qu'il n'y aura pas de législation de circonstance, aussi inapplicable qu'inconstitutionnelle". A la question "l'islam est-il compatible avec la République" : "Ma réponse est oui, clairement oui" a-t-il tranché.

Alors que certains attendaient que le président donne des pistes concernant une éventuelle candidature à la présidentielle, il est resté sibyllin mais a laissé entendre qu'il n'en resterait pas là. 'Quand le danger est là, nous devons nous retrouver. Je ne me détournerai pas de cet objectif qui m'a animé tout au long du quinquennat. Je ne laisserai pas la France être abîmée, réduite, son état de droit contesté, son éducation réduite et sa culture amputée. C'est le combat d'une vie."

Puis de conclure :"Nous sommes la France et je vous l'assure, la démocratie est notre arme et notre âme, et c'est ainsi que nous vaincrons le terrorisme. Vive la République et vive la France".

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