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Autriche : le vice-chancelier démissionne après avoir été compromis par une caméra cachée
©ALEX HALADA / AFP / APA

La main dans le sac

Le vice-chancelier autrichien, chef du FPÖ, a démissionné après avoir été piégé par une caméra cachée, qui laisse planer des soupçons de collusion avec la Russie.

Tempête politique en Autriche à une semaine seulement des élections européennes. Le chef du parti d'extrême droite FPÖ et vice-chancelier autrichien Heinz-Christian Strache a annoncé ce samedi sa démission du gouvernement et son remplacement par le ministre des Transports Norbert Hofer. Cette décision fait suite à sa mise en cause, vendredi 17 mai, par une caméra cachée révélée par deux médias allemands, le Süddeutsche Zeitung et Der Spiegel.

Dans cette vidéo d'origine inconnue et datée de 2017, le chefdu (FPÖ) est filmé en train de discuter avec cla pseudo-nièce d'un oligarque russe, qui lui fait miroiter la possibilité d'investir de l'argent en Autriche pour soutenir sa formation, notamment par le biais d'une importante prise de participation dans l'actionnariat du puissant tabloïd autrichien Kronen Zeitung, premier tirage du pays, afin d'en faire un média pro-FPÖ. Heinz-Christian Strache lui promet, en échange, des marchés publics. "Elle aura tous les contrats publics remportés aujourd’hui par Strabag", un groupe autrichien de construction, acteur majeur du secteur, déclare le chef du FPÖ, selon la retranscription de ses propos. Les médias allemands disent ne pas savoir qui a organisé ce coup monté, trois mois avant les législatives de 2017.

Vendredi, Heinz-Christian Strache s'est défendu en invoquant "la grande quantité d'alcool consommée" ce soir-là et "l'importante barrière de la langue" avec son interlocutrice. Néanmoins, face au tollé provoqué dans le pays, il a été contraint de démissionner. "J’ai remis au chancelier Sebastian Kurz ma démission des mes fonctions de vice-chancelier et il l’a acceptée", a-t-il annoncé, lors d’une conférence de presse à Vienne. "J’ai fait une erreur et je ne veux pas que cela puisse fournir un prétexte pour affaiblir la coalition" au pouvoir en Autriche, a-t-il ajouté. 

Le Figaro

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