Automobile : après la levée du blocage allemand, l’Union européenne approuve la fin des moteurs thermiques

La fin des moteurs thermiques dans les voitures neuves à partir de 2035 a finalement été approuvée par l'UE, l'Allemagne ayant obtenu une exemption pour les futurs carburants synthétiques. Les 27 pays de l'Union européenne ont officiellement approuvé lundi la fin des moteurs thermiques dans les voitures neuves à partir de 2035. L’Allemagne a levé son blocage en échange d’exemption pour les carburants synthétiques

Le texte final contraindra les automobiles neuves à ne plus émettre aucun CO2 à partir de 2035. Cette décision va interdire de fait les véhicules essence, diesel, et hybrides, au profit du tout électrique. Ce texte sera « mis à l’ordre du jour » d’une réunion mardi des ministres de l’Energie pour adoption formelle, a annoncé la présidence suédoise du Conseil de l'Union européenne.

Ce règlement est un des piliers du plan climat européen pour atteindre la neutralité carbone en 2050.

Berlin avait surpris ses partenaires européens au début du mois de mars en bloquant au dernier moment un règlement prévoyant de réduire à zéro les émissions de CO2 des véhicules neufs.

Pour justifier sa volte-face, rarissime à ce stade de la procédure, l’Allemagne avait réclamé de la Commission qu’elle présente une proposition ouvrant la voie aux véhicules fonctionnant aux carburants de synthèse.

Cette technologie, controversée et encore en développement, consisterait à produire du carburant à partir de CO2 issu des activités industrielles. Défendue par des constructeurs haut de gamme allemands et italiens, elle permettrait de prolonger l’utilisation de moteurs thermiques après 2035.

Les véhicules équipés d’un moteur à combustion pourront être immatriculés après 2035 s’ils utilisent exclusivement des carburants neutres en termes d’émissions de CO2, s’est réjoui le ministre allemand des Transports Volker Wissing.

De l’avis de nombreux experts, la technologie des carburants de synthèse a pourtant peu de chance de s’imposer sur le marché et ne concernerait dans le meilleur des cas qu’une minorité de véhicules de luxe.