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Attentats de Paris : le frère de Salah Abdeslam lui demande de s'exprimer
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Devant le silence, la question s'exténue...

"Je veux savoir quel est son degré d'implication, ce qu'il a fait exactement, ce qu'il s'est passé avant et après", déclare Mohamed Abdeslam.

Depuis son arrestation en Belgique, Salah Abdeslam, incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis pour son implication dans les attentats du 13 novembre à Paris (qui avaient fait 130 morts), refuse de parler à la justice.

Ce lundi, Mohamed Abdeslam, a confié au micro de la radio RTL qu'il souhaitait que son frère s'exprime. "Je veux savoir quel est son degré d'implication, ce qu'il a fait exactement, ce qu'il s'est passé avant et après", déclare Mohamed Abdeslam. Il aimerait comprendre pourquoi Salah et son autre frère, Brahim, qui s'est fait exploser sur le boulevard Voltaire, ont participé à cette entreprise terroriste sanglante. "Par rapport aux familles, cela doit être insupportable. Et nous aussi sa famille, on a besoin de réponses", a ajouté Mohamed Abdeslam.

Plongé dans le silence

Dans une première comparution face au juge, Salah Abdeslam avait d'abord assuré qu'il s'expliquerait "ultérieurement", avant de faire valoir son droit au silence lors des auditions suivantes. Il a notamment reproché à la justice française la mise en place d'une vidéosurveillance 24h/24 de sa cellule.

Face à ce mutisme, ses deux avocats Frank Berton et Sven Mary ont renoncé il y a quelques jours à le défendre.

"Quand je le vois, je suis face à un terroriste"

Après lui avoir rendu visite à plusieurs reprises en Belgique puis en France, Mohamed Abdeslam avoue ne pas reconnaître son petit frère. "Aujourd'hui, il est refermé sur lui-même. Ce n'est pas le Salah Abdeslam que j'ai connu. Je trouve qu'il est encore plus radicalisé que déradicalisé", explique Mohamed Abdeslam. À la question de savoir s'il avait l'impression d'avoir en face de lui son frère ou un terroriste, la réponse de Mohamed Abdeslam a été sans appel : "Quand je le vois, je suis face à un terroriste".

Cependant, il déclare que son frère lui aurait confié qu'il "ne souhaitait pas que ça se passe comme ça" et qui "a des regrets". 

Près d'un an après les faits, Mohamed Abdeslam ne comprend toujours pas ce qui a mené ses frères à répandre le sang dans la capitale française. "Il y a certainement eu un élément déclencheur, qui les a amenés à commettre l'irréparable. C'est quelque chose qu'on n'oubliera jamais. Savoir que ce sont mes frères qui ont commis ça, c'est doublement difficile.", souligne-t-il.

Lu sur Le Dauphiné

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