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Attentats de Paris : des rescapés du Bataclan harcelés par des "fans"
©Reuters

Vu à la TV

Les victimes des attentats du 13 novembre reçoivent des centaines de messages, souvent de jeunes femmes.

C'est presque une deuxième prise d'otage. Le journal Le Monde publie ce weekend le calvaire de rescapés du Bataclan qui, près d'un an après les attentats de Paris, sont toujours harcelés quotidiennement par des "groupies". 

Jules, qui est le premier à avoir raconté l'enfer du Bataclan à la télévision, dans la nuit du 13 novembre, est de ceux-là. Il dit avoir été assailli de messages par un "volcan de groupies" après l'attentat. L'une d'elles, Audrey, 18 ans, déclare au Monde qu'elle en a fait son "Justin Bieber". Audrey, 32 ans, explique à propos de Jules - a qui elle a envoyé de nombreux messages passionnés - "Il est celui qui m’a le plus touchée. En plus de sauver sa peau, il a pris un immense risque pour sauver la vie d’une jeune femme qu’il ne connaissait pas. Ça, c’est un geste de héros."

Jérémy Maccaud, qui travaille à BFM TV et était aussi présent au Bataclan, explique qu'au début, "c’était rassurant de voir qu’il y avait une empathie collective sur ce qu’il s’était passé". Mais il a depuis reçu une déclaration d'amour, avec proposition de rencontre à l'hôtel, et certaines groupies tentent même d'entrer en contact avec ses proches, jusqu'à souhaiter "à minuit pile" un joyeux anniversaire au père de sa petite amie.

Ce harcèlement, qui est embarrassant pour les victimes, crée aussi une dissonance entre la façon dont ils se perçoivent et l’image fantasmée par les internautes, celle du "héros". Cela les enferme aussi dans un statut de "rescapé" et les empêche de vivre pleinement leur vie. "En mai, je vivais un pur moment de bonheur, lors du Festival de Cannes. ­Jamais le Bataclan n’avait semblé aussi loin. Je n’y pensais plus", raconte Jérémy Maccaud. Il n'y pensait plus, jusqu'à cet énième "message de soutien" d’une jeune fille, qui l'a replongé dans "cet enfer".

Lu dans Le Monde

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