Attentat déjoué du Thalys en août 2015 : le tireur Ayoub El Khazzani reconnaît son implication et affirme qu'il avait "une cible précise"<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Attentat déjoué du Thalys en août 2015 : le tireur Ayoub El Khazzani reconnaît son implication et affirme qu'il avait "une cible précise"
©Reuters

Nouvelle version

Selon son avocate, s'il est monté dans le train "en tant que djihadiste", il n'était pas là "pour faire un massacre de masse et tuer n'importe qui".

C’était il y a désormais 18 mois, le 21 août 2015. Armé d’une kalachnikov et de neuf chargeurs pleins, Ayoub El Khazzani avait ouvert le feu dans un Thalys Amsterdam-Paris, peu après son entrée en France, dans le Pas-de-Calais. Il avait grièvement blessé un passager avant l'intervention de militaires américains en vacances qui avaient réussi à le maîtriser. Mercredi, il a reconnu pour la première fois son implication dans l'attaque djihadiste. Tout en réfutant avoir voulu commettre un "massacre de masse", il aurait eu une cible "précise, déterminée".

"Maintenant il assume, il prend ses responsabilités", a indiqué son avocate à la presse. "Il explique que c'est en tant que djihadiste qu'il est monté dans ce Thalys mais ce qu'il comptait faire savoir, c'est qu'il n'était pas là pour faire un massacre de masse et tuer n'importe qui. Pas du tout". Il avait "une cible précise, déterminée". "Ce n'est pas un hasard s'il est monté en première classe", a-t-elle ajouté.

Dans le bureau du juge d'instruction parisien, mercredi, le Marocain de 25 ans a renié sa première version des faits rocambolesque. Il s'était ainsi présenté lors de sa garde à vue comme un SDF vivant autour de la gare de Bruxelles, qui, ayant trouvé des armes dans un parc, avait eu l'idée de s'en prendre aux passagers d'un train pour soutirer une rançon…

Dans son nouveau récit, Ayoub El Khazzani affirme ne pas avoir "agi seul". Il a évoqué son parcours en Syrie, Turquie jusqu'en Europe et sa rencontre avec Abdelhamid Abaaoud, l'un des coordinateurs des attaques de Paris du 13 novembre. Un récit qui confirme l’étude du Centre d'analyse du terrorisme, qui a tenté de retracer le cheminement des terroristes à travers l'Europe et les moyens utilisés par ces derniers, notamment en profitant de la crise des migrants. Signalé pour islamisme radical par les services de renseignements d'Espagne, où il a vécu plusieurs années, El Khazzani avait séjourné à Molenbeek-Saint-Jean, la tristement célèbre commune bruxelloise

Evoquant les larmes de son client durant l’audition, son avocate a déclaré qu'il "se définit comme un djihadiste, il le revendique, pas avec fierté. Il a une position très compliquée et encore assez ambivalente". Il doit être de nouveau entendu par le juge le 20 décembre.

Lu sur Le Figaro

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !