Amnistie sociale : les députés socialistes demandent un renvoi du texte en commission <!-- --> | Atlantico.fr
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Les députés socialistes estime que la proposition de loi du Front de gauche doit "être retravaillée sérieusement".
Les députés socialistes estime que la proposition de loi du Front de gauche doit "être retravaillée sérieusement".
©Reuters

Mal ficelé

Le Front de Gauche parle de "capitulation devant le Medef".

Le texte du Front de gauche sur l'amnistie sociale pourrait bien être renvoyé en commission. Le porte-parole des députés socialistes Thierry Mandon a en effet demandé ce mardi lors d'une conférence de presse à l'Assemblée "à ce que ce texte soit renvoyé en commission".

Le socialiste a ajouté : "Pas seulement parce qu’il ne s’agit pas de donner un contre-message d’indulgence au moment où les fauteurs de troubles se multiplient dans tel ou tel type de mouvements, pas seulement parce que nous souhaitons qu’une culture du compromis remplace la culture du conflit voire les violences mais d’abord et surtout parce que ce texte est mal ficelé". Thierry Mandon a précisé que le périmètre du texte est "à la fois très large et très flou" ajoutant que " personne n'est capable de dire combien de personnes sont concernées".

Pour rappel, la proposition de loi du Front de gauche a déjà été votée par les sénateurs et doit normalement être examinée ce jeudi dans l'hémicycle. Mais selon Thierry Mandon, le texte doit "être retravaillé sérieusement" afin d'"être voté le cas échéant", précisant que les députés socialistes n'ont "pas d'opposition de principe à l'amnistie".

Sans surprise, la nouvelle n'a pas vraiment bien été accueilli par le Front de gauche. Le président des députés du groupe André Chassaigne a en effet assuré ce mardi qu'un éventuel renvoi en commission serait "une capitulation devant le Medef".

Le porte-parole du PCF Olicier Dartigolles a quant à lui expliqué dans un communiqué que le renvoi en commission n'était qu'"un piteux revirement" ajoutant que "rien ne justifie ce renvoi en commission si ce n'est d’empêcher les députés de gauche de voter pour un texte de loi de soutien au mouvement social".

Il assure par ailleurs que "le texte peut être adopté jeudi par une majorité de gauche. C’est ce chemin qu’il faut prendre car la gauche doit être à côté de ceux qui luttent. L’heure n’est pas aux tergiversations, aux reculades et aux calculs politiciens mais au respect de la parole donnée, à la solidarité concrète".

Si elle est renvoyée en commission comme le demande Thierry Mandon, la proposition de loi, qui était inscrite dans la journée réservée au Front de gauche jeudi, devra par ailleurs trouver un autre créneau pour être réexaminée.

Lu sur Le Nouvel Observateur

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