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Allemagne : trois gardiens présumés du camp d'Auschwitz arrêtés
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Rattrapés par le passé

La justice allemande a perquisitionné leur résidence et a décidé de les envoyer dans un hôpital carcéral.

L'Allemagne n'a pas fini de traquer les coupables de la Seconde Guerre mondiale. Dans le cadre d'une vaste opération visant d'anciens gardiens du camp d'Auschwitz (Pologne) pendant la guerre, deux nonagénaires et un octogénaire ont été arrêtés et envoyés dans un hôpital carcéral ce jeudi. Les domiciles de ces hommes âgés de 88, 92 et 94 ans ont été perquisitionnés ainsi que ceux de cinq autres hommes âgés dans la région du Bade-Wurtemberg et dans le Land de Hesse. Après avoir effectué une visite médicale, ils ont tous les trois été présentés à un juge qui a décidé leur placement dans un hôpital carcéral. 

Ces hommes sont "soupçonnés d'être impliqués dans la mort de personnes déportées ou détenues dans le camp d'Auschwitz", en Pologne occupée. Ils seraient tous d'anciens membres de la SS, la force armée du Troisième Reich, chargée de la mise en oeuvre de l'extermination des juifs en Europe. Lors des perquisitions qui ont eu lieu mercredi, "des documents écrits et des photographies ont été saisis, mais ils doivent encore être étudiés par les enquêteurs", ont précisé les autorités judiciaires de Hesse dans un communiqué. 

Sur les huit suspects que compte l'enquête, un seul a accepté de s'exprimer sur les faits qui lui sont reprochés. Cet homme de 88 ans a reconnu avoir été à Auschwitz, mais il a démenti toute participation active aux crimes perpétrés sur place. Une défense qui risque d'être insuffisante, au vu de l'attitude récente de la justice allemande sur ces dossiers. Alors que, dans l'après-guerre, seuls les accusés contre lesquels des preuves directes ou des témoignages les impliquant dans les crimes nazis étaient poursuivis, la condamnation de l'apatride d'origine ukrainienne John Demjanjuk à Munich en mai 2011 a fait bouger les lignes de la justice allemande. En effet, les tribunaux du pays ont depuis élargi la qualification de complicité de meurtre à des personnes ayant eu des postes même subalternes et sans implication directe.

Lu sur le Monde.fr

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