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Allemagne : Peer Steinbrück résiste à Angela Merkel
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En campagne

A l'issue de leur premier débat, les électeurs indécis penchent même en sa faveur.

Angela Merkel avait-elle la tête ailleurs ? Opposée à Peer Steinbrück, la chancelière allemande n'a pas réussi à dominer le premier débat télévisé de la campagne législative allemande. Affront suprême : son opposant marque des points. Les sondages réalisés en temps réels lui ont été favorables, 52% des indécis préférant la prestation du candidat social-démocrate (36% pour Merkel). Mais que la favorite se rassure, seuls 10% des électeurs assurent qu'ils vont peut-être changer d'avis et 47% d'entre eux pensent que le débat n'aura pas d'influence sur le résultat de l'élection.

Installés côte à côte, les deux candidats se sont affrontés durant 90 minutes. Un temps suffisamment long pour permettre à Angela Merkel de déployer son argumentaire de campagne. "Nous avons réussi", affirme-t-elle avec conviction pour vanter son bilan. En face, Peer Steinbrück tente de la pousser à la faute en abordant les sujets que la chancelière veut éviter. Crise de l'euro, mauvais bilan social - politique familiale, emploi des femmes, salaire minimum - et gestion de la crise européenne sont au programme. Le candidat du SPD va même jusqu'à rappeler la douloureuse histoire de son pays. "L'Allemagne a bénéficié d'aides au lendemain de la guerre, cela donne des responsabilités", estime-t-il.

Forte du soutien que lui a accordé le SPD sur la question européenne, Angela Merkel rétorque que son adversaire "ne peut pas critiquer cette politique", reposant au passage les bases de sa politique. Avec elle, l'Allemagne continuera de refuser la "fausse solidarité" envers les pays du sud de l'Europe. "Les bonnes expériences pratiquées par l'Allemagne doivent être diffusées", ajoute-t-elle alors. C'est sur ce terrain que Peer Steinbrück a perdu des points malgré sa bonne prestation. L'Agenda 2010 de Gerhard Schröder continue de plomber le SPD. "Il y a des erreurs qui doivent être corrigées", concède l'outsider.

Ses difficultés se poursuivront alors avec quelques questions gênantes concernant d'anciens propos - il avait affirmé que le chancelier n'était pas assez bien rémunéré - et son futur gouvernement. S'il exclut l'idée de former une coalition - "au nom de la clarté politique" -, Steinbrück semble oublier qu'il a lui-même été ministre des Finances d'Angela Merkel au sein... d'une coalition. Des approximations qui ont permis à Angela Merkel de réaffirmer sa volonté de poursuivre son action avec les libéraux. Dernière à parler, la chancelière allemande a probablement réussi à limiter la casse. Mais la prestation de son adversaire a toutefois prouvé que tout n'était pas joué.

Lu sur Le Figaro

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