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Alexandre Benalla reconnaît "des erreurs" mais invoque l'information judiciaire en cours
©ALAIN JOCARD / AFP

Grand oral

L'ancien chargé de mission de l'Elysée Alexandre Benalla s'est expliqué devant la commission d'enquête sénatoriale. Il a répondu aux nombreuses questions des sénateurs.

Alexandre Benalla s'est présenté devant la commission d'enquête du Sénat ce lundi 21 janvier. Cette convocation, fixée à 14 heures, intervient après une première audition en septembre dernier. Les révélations en décembre 2018 au sujet de son utilisation de passeports diplomatiques après son licenciement de l'Elysée ont suscité une nouvelle série d'auditions devant la commission d'enquête sénatoriale. 

Lors de cette nouvelle audition, Alexandre Benalla a dénoncé le "déchaînement politique" et le "lynchage en règle" dont il a été victime. Il a tenu à remettre en cause également la construction d'un "personnage sulfureux", "diabolique" et "infréquentable" par les médias à son égard. Il considère toujours que cette affaire visait à atteindre le président de la République et son image. 

Alexandre Benalla a réaffirmé ce lundi qu'il n'avait pas menti sous serment lors de la précédente audition au sujet des passeports diplomatiques. Ils étaient bien présents, selon lui, dans son bureau à l'Elysée, avant que ces passeports lui soient rendus à nouveau au début du mois d'octobre dernier par une personne salariée de l'Elysée. 

"Je vous réaffirme solennellement sous serment que, le 19 septembre, mes passeports étaient à l'Elysée".

Alexandre Benalla a alors reconnu avoir commis un "certains nombre d'erreurs" et parle d'une "faute" par manque de discernement lors de l'utilisation de ces passeports.

"Ce n'était pas normal d'utiliser ces passeports. Je l'ai fait et j'en assume la responsabilité"

Les sénateurs ont également interrogé Alexandre Benalla sur la question des armes et du téléphone crypté Teorem.  

L'ancien chargé de mission a également affirmé qu'il n'exerçait "aucun chantage". Il a ainsi tenu à réfuter les rumeurs et à dissiper les zones d'ombres sur une éventuelle protection de l'Elysée : 

"Je ne détiens aucun secret. Aucun secret sur qui que ce soit. Je ne fais aucun chantage. J'essaie d'expliquer un certain nombre de dysfonctionnements (...) mais il ne faut pas en déduire que tout ça est dû (...) à un secret que je détiendrais".

Alexandre Benalla a choisi de ne pas répondre à de nombreuses questions en invoquant le fait qu'une information judiciaire était en cours au sujet de ses passeports.  

"Je ne répondrai pas à ces questions devant la commission. J'en suis désolé (…) la justice étant saisie […] étant respectueux des institutions, je répondrai aux questions des magistrats instructeurs".

L'ambiance s'est donc tendue lors de cette audition, notamment avec Philippe Bas (le président de la commission), qui lui a répondu, "Vous avez une conception singulière du respect des institutions. (...) C'est curieux M. Benalla, vous vous abritez derrière la justice, quand cela vous arrange".

L'avocate d'Alexandre Benalla lui a ainsi suggéré d'adopter cette attitude afin d'éviter l'auto-incrimination. 

Les sénateurs ont donc regretté qu'Alexandre Benalla s'abrite derrière la procédure judiciaire en cours pour ne pas répondre à toutes leurs questions. 

Le Figaro

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