Airbus manque le "contrat du siècle"<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
Airbus manque 
le "contrat du siècle"
©

Protectionnisme

Les Etats-Unis ont finalement choisi Boeing pour remplacer les avions ravitailleurs de l'US Air Force

Boeing a finalement remporté l'appel d'offres du Pentagone pour fournir 179 appareils ravitailleurs à l'armée des Etats-Unis. L'obtention de ce contrat de 30 milliards de dollars (21,73 milliards d'euros) par le constructeur américain ravive les soupçons de protectionnisme qui pèsent sur l'administration Obama.

La maison mère d'Airbus, EADS, s'est dite "déçue" et "inquiète". Si elle ne fait pas appel dans les 10 jours, l'annonce de la Maison Blanche viendrait clore une bataille commerciale de 10 ans très riche en rebondissements. D'abord attribué à Boeing en 2003, le contrat avait ensuite été invalidé pour une affaire de conflits d'intérêts. Airbus, allié à Northrop Grumman, avait finalement été choisi en 2008, mais son concurrent allait faire appel. L'appel d'offres avait été relancé l'année dernière.

Cette décision controversée illustre une nouvelle fois la résurgence du protectionnisme commercial américain, notamment depuis l'accession de Barack Obama à la Maison Blanche. La Tribune constate que 80 mesures de défense commerciale ont été prises depuis 2008 (soit 3 par mois), ce qui fait d'Obama le président le plus protectionniste depuis Hoover.
Grands travaux, aides à la filière automobile, taxes sur les produits chinois... L'administration américaine assume privilégier ouvertement le "Made in USA", en s'appuyant parfois sur la "clause de sauvegarde" de l'OMC.

Sur ce "contrat du siècle", les Etats-Unis ont eu recours à une autre astuce: le changement des règles du jeu au cours de la partie commerciale. Le Pentagone passé sous pavillon démocrate avait en effet modifié le cahiers des charges en 2009, et les candidats aux élections de midterm ont largement fait campagne en faveur de Boeing. Nombre d'experts estiment que l'Union européenne devrait s'inspirer de cette politique commerciale défensive car, comme l'assène l'ancien ministre de Affaires étrangères Hubert Védrine: "l'Europe passe pour l'idiot du village global".

Lu sur L'Expansion

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !