Agriculteurs : prendre un arrêt maladie indemnisé, c'est bientôt possible<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Les agriculteurs vont désormais être indemnisés en cas de maladie ou d'accident de la vie privée
Les agriculteurs vont désormais être indemnisés en cas de maladie ou d'accident de la vie privée
©Reuters

Changement

Les agriculteurs vont désormais être indemnisés en cas de maladie ou d'accident de la vie privée.

C'était une étrangeté dans le droit social du travail. "Pour un agriculteur, il est impossible d'être malade. Il faut être à la ferme même si on souffre" commente Maxime, un jeune "agri" de 25 ans qui se lance dans le métier. Oui mais voilà, ça, c'était avant. Car une mesure va mettre fin à ce retard. A partir de 2013, en versant une cotisation forfaitaire de 170 euros, ils pourront bénéficier d'une indemnité maladie.

"Pour les non salariés agricoles, l'Amexa (Assurance maladie des exploitants agricoles) est aujourd'hui le seul régime à ne pas verser d'indemnités journalières", rappelle la ministre de la Santé, Marisol Touraine. L'indemnité journalière maladie, versée après un délai de carence non précisé par le ministère, sera de 20 euros du 1er au 28e jour, puis de 27 euros à compter du 29e jour. "C'est une avancée importante pour le régime social des agriculteurs", estime Gérard Pelhate, président de la MSA. On estime à 500 000 le nombre d'exploitants agricoles qui pourraient en bénéficier. Mais cette avancée est néanmoins critiquée par certains.

C'est le cas de François Lucas, vice-président de la Coordination rurale. "Le montant est dérisoire. On lui donne 20 € mais il devra dépenser 120 € par jour pour se faire remplacer" explique-t-il. "Avec 20 euros par jour, que pouvez-vous faire ? Cela ne paye même pas une heure de travail" affirme Philippe Collin, porte-parole de la Confédération paysanne. Mais les agriculteurs devront quand même trouver un remplaçant pour cultiver leurs terres en attendant leur rétablissement. Une recherche coûteuse selon de nombreux syndicats.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !