Affaire Tapie : ces embarrassantes lettres qui confirmeraient l'escroquerie<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Affaire Tapie : ces embarrassantes lettres qui confirmeraient l'escroquerie
©

Nouvelles révélations

Des documents révélés par Le Monde ce lundi attesterent des liens entre l'avocat de Bernard Tapie, Me Maurice Lantourne, et le juge arbitre dans l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais, Pierre Estoup.

L'affaire Tapie suit son cours. Mais elle est parsemée de péripéties. De rebondissement en rebondissement, il est parfois difficile d'y voir clair. D'autant que chaque partie possède sa version des faits et entend bien la défendre bec et ongles. Ce lundi, de nouvelles informations viennent contredire la défense de Bernard Tapie. En effet, les juges en charge de ce dossier ont réussi à se procurer deux lettres qui viennent conforter les accusations d'"escroquerie en bande organisée", comme le révèle Le Monde. Ces deux courriers, datés des 5 et 12 septembre 2006, prouvent qu'il existe bel et bien des liens entre l'avocat de Bernard Tapie, Me Maurice Lantourne, et le juge arbitre dans l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais, Pierre Estoup.

Pour cela, les magistrats ont multiplié les perquisitions dans l'ancien cabinet d'avocat de Maurice Lantourne. Déjà en 2008, rappelle le quotidien, Pierre Estoup avait été suspecté d'avoir eu des relations commerciales avec l'avocat de Bernard Tapie. Il avait dû s'en expliquer auprès des conseils du Consortium de réalisation (CDR). "Je n'ai délivré aucune consultation, aucun avis, ni reçu aucune note dans le dossier faisant l'objet du présent arbitrage", avait-il alors déclaré. "Je n'ai jamais consulté Pierre Estoup", avait répondu de son côté, Maurice Lantourne.

Les deux documents démontrent que ces déclarations étaient fausses. La première lettre, rédigée par l'avocat de Bernard Tapie, est accompagnée par toutes les pièces essentielles qui touchent au conflit qui oppose l'homme d'affaire au Crédit lyonnais. En effet, Me Lantourne écrit à Pierre Estoup et cette missive porte comme référence "Aff. BT". Or à l'époque, comme il l'affirme depuis le début, il est pourtant censé ne plus travailler avec le futur arbitre depuis quatre ans.

Mais ce n'est pas tout. L'avocat et le juge arbitre se rencontrent quelques jours plus tard. Et un autre courrier suit, une semaine après le premier. Lettre dans laquelle, Maurice Lantourne écrit, toujours selon Le Monde : "il paraît aujourd'hui opportun de mettre un terme à la liquidation judiciaire" et assure que les "fautes commises par le CDR et le Crédit lyonnais sont extrêmement graves". Contacté par Le Monde, Pierre  Estoup n'a pas souhaité s'exprimer. Maurice  Lantourne, pour sa part, a appelé à "la plus grande prudence sur les documents saisis" et a maintenu "n'avoir jamais demandé à M. Estoup de travailler en 2006 sur ce dossier".

Lu sur le Nouvel Observateur

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !