Affaire Laurent Bigorgne : la plaignante dénonce l’attitude du parquet et des pressions sur les enquêteurs<!-- --> | Atlantico.fr
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Le directeur de l'Institut Montaigne, Laurent Bigorgne, le 2 septembre 2013.
Le directeur de l'Institut Montaigne, Laurent Bigorgne, le 2 septembre 2013.
©LEEMAGE VIA AFP

Investigations

L’ancien directeur de l’Institut Montaigne, Laurent Bigorgne, est soupçonné d'avoir drogué à son insu son employée en glissant de la drogue dans sa coupe de champagne lors d'une soirée. La plaignante dénonce le fait que l’intention sexuelle n’ait pas été retenue par le parquet à l’encontre de l’ex-directeur de l’Institut Montaigne, et les pressions exercées sur les enquêteurs.

Une enquête visant Laurent Bigorgne a été menée par le parquet de Paris. L’ancien directeur de l’Institut Montaigne est soupçonné d'avoir drogué à son insu une employée en glissant de la drogue dans sa coupe de champagne lors d'une soirée. 

Sophie Conrad, la plaignante s'est exprimée publiquement sur RMC. Elle s’est étonnée que les faits soient "sous-qualifiés" au regard de ce qui s’est passé. 

Le 22 février, Laurent Bigorgne avait reçu Sophie Conrad à dîner à son domicile parisien et avait glissé des cristaux de MDMA, une forme d’ecstasy, dans la coupe de champagne de sa salariée à l’insu de celle-ci. 

Dans cette affaire, le motif sexuel n’a pas été retenu, alors que, d’après la plaignante, les policiers l’ayant entendue "étaient tous convaincus" de son existence. Au terme de l’enquête de flagrance, Laurent Bigorgne, très proche d'Emmanuel Macron, a été renvoyé devant le tribunal correctionnel pour une simple "administration de substance nuisible", punissable de trois ans de prison au maximum. Le code pénal prévoit une peine plus lourde (cinq ans) dans le cas où ces agissements sont conduits dans le but d’"altérer le discernement" de la victime ou "à des fins de contrôle des "actes de la victime afin de commettre à son égard un viol ou une agression sexuelle". 

Lors de son interview à RMC, le 8 mars dernier, la plaignante, Sophie Conrad, avait déjà estimé qu’il "manque des choses dans cette enquête" : 

"Les policiers ont travaillé sous pression. Ils m’ont dit que les téléphones n’arrêtaient pas de sonner". 

Selon des informations de Valeurs Actuelles, une "perquisition trop tardive au domicile de l’accusé, le non-relevé de son ADN ou de ses empreintes et l’absence d’investigations concernant son fournisseur de drogues" auraient été constatés. 

L’avocat de la plaignante a aussi dénoncé des pressions extérieures sur une affaire qui embarrasse jusqu’au plus haut sommet de l’Etat : 

"Il est inadmissible qu’une intervention politique empêche une victime potentielle de violences sexuelles d’obtenir justice", selon Arié Alimi, cité par Libération, après avoir déposé plainte pour "obstruction à la manifestation de la vérité" et "faux et usage de faux en écriture publique par personne dépositaire de l’autorité publique". 

Selon une source proche de l’enquête citée par le journal, "beaucoup de personnes semblaient s’inquiéter pour Laurent Bigorgne, au plus haut niveau". 

L’affaire aurait par ailleurs été suivie de près par le patron de la police judiciaire de Paris, Christian Sainte.

Libération - Valeurs Actuelles

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