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Affaire Falletti-Taubira : "un flagrant délit de pression" sur la justice selon les syndicats de la magistrature
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Le Canard Enchainé affirme dans son édition de mercredi que la garde des Sceaux a voulu se débarrasser du procureur pour des raisons politiques.

François Falletti va-t-il être débarqué par Christiane Taubira ? Nommé procureur général de Paris sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, il serait invité à quitter son poste par la garde des Sceaux, d'après des informations de Valeurs actuelles et du Canard enchaîné. L'homme était invité à se rendre au cabinet de la ministre de la Justice, officiellement pour "un simple entretien" mais certaines sources faisaient état d'un limogeage à venir. "La Chancellerie voudrait le remplacer par quelqu'un qui aurait une sensibilité plus proche de la ministre", dit-on dans son entourage, précisant que François Falletti avait été nommé en 2010 pour sept ans mais comptait prendre sa retraite dans un an et demi.

La chancellerie a reconnu qu'un entretien avec François Falletti a bien eu lieu mais elle dément les accusations formulées à l'encontre de Christiane Taubira. Selon elle, il s'agissait d'évoquer l'avenir de Falletti. Un autre poste lui aurait même été proposé.

Mais pour les syndicats, il s'agit ouvertement d'un flagrant de délit de pression. Ils s'insurgent contre Christiane Taubira qui remet en cause le principe d'indépendance prônée par François Hollande durant la campagne présidentielle. Christophe Regnard, de l'Union nationale des magistrats, va même plus loin. Interrogé par RTL, il ne croit pas au démenti de la chancellerie. "Un directeur de cabinet d'un garde des Sceaux ne reçoit pas un procureur général de Paris pour prendre le thé. Il s'agissait manifestement de l'inciter un peu fermement à partir, ce qui dans une démocratie normale, est tout à fait inacceptable" a-t-il dit au micro de la radio.

Il indique aussi que "dans la précédente majorité, quatre procureurs généraux, celui d'Agen, celui de Nancy, celui de Ryon et le prédécesseur de M. Falletti ont été remerciés dans les mêmes circonstances".  

La classe politique s'est largement emparée de l'affaire Falletti. Eric Ciotti, UMP, a souhaité que "François Hollande saisisse le Conseil supérieur de la magistrature afin de faire toute la lumière sur cette affaire".  Jean-François Copé a affirmé qu'il s'agissait d'un "scandale d'État". Christiane Taubira s'est elle défendue ce mercredi en disant que cet entretien avec François Falletti était "tout à fait classique".

Lu sur RTL

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