Affaire Cahuzac : indignation à gauche comme à droite<!-- --> | Atlantico.fr
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"Ce mensonge signe définitivement la fin de la gauche morale et donneuse de leçons.", a déclaré Jean-François Copé.
"Ce mensonge signe définitivement la fin de la gauche morale et donneuse de leçons.", a déclaré Jean-François Copé.
©Reuters

Séisme politique

La mise en examen de l'ex ministre du Budget a littéralement abasourdi l'ensemble de la classe politique.

Après quatre mois de dénégations, l’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac a tout avoué hier aux juges d’instruction Roger Le Loire et Renaud Van RuymbekeIl est ainsi ressorti du bureau des magistrats du pôle financier mis en examen pour "blanchiment de fraude fiscale".

L’exécutif n'a pas tardé à réagir à la mise en examen de l'ex ministre. Dans un communiqué transmis par l'Elysée, François Hollande se montre très ferme vis-à-vis de son ancien ministre : "En niant l’existence de ce compte devant les plus hautes autorités du pays ainsi que devant la représentation nationale, il a commis une impardonnable faute morale. Pour un responsable politique, deux vertus s’imposent : l’exemplarité et la vérité"

Sur le plateau du journal France 2, Jean-Marc Ayrault a parlé d'une "faute individuelle grave" et demandé à Jérôme Cahuzac de renoncer à ses mandats politiques."J'ai eu un échange avec lui pour lui dire qu'il nous avait trahi", a indiqué le chef du gouvernement.

En déplacement à Marseille, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a déclaré : "les bras m’en tombent, je n’ai pas de mots. Je ne pensais pas qu’on en était là". "C’est un rude coup pour la parole publique", a-t-il ajouté.

La ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, a estimé que François Hollande avait été "bafoué et trahi" par Jérôme Cahuzac. "C’est le président de la République en tant qu’institution qui a été bafoué et trahi dans cette histoire", a-t-elle déclaré sur BFMTV.

Harlem Désir, numéro un du PS, s'est dit "stupéfait et choqué" par les faits "inacceptables" et "le mensonge"commis par l’ex-ministre du budget. "Jérôme Cahuzac s'est exclu de fait du Parti socialiste et qu'il n'en sera plus membre". Le premier secrétaire du PS lui demande "de renoncer à ses mandats électifs" a indiqué le Premier secrétaire. 

A droite, on évoque déjà une "affaire d’Etat".Pour le président de l'UMP Jean-François Copé, les aveux de Jérôme Cahuzac jettent le discrédit sur le gouvernement entier. Il demande également à ce que François Hollande prenne la parole publiquement devant les Français. "Ce mensonge signe définitivement la fin de la gauche morale et donneuse de leçons. François Hollande nous annonçait une « République exemplaire ». Quel crédit accorder désormais à son équipe gouvernementale ?", a-t-il déclaré. "La question qui se pose désormais est de savoir si le Président de la République, le Premier ministre et les membres du Gouvernement étaient au courant et s’ils ont couvert ces faits", a conclu le leader de droite.

Le chef de file des députés UMP, Christian Jacob a déclaré pour sa part avoir "du mal à imaginer que Hollande et Ayrault n’aient pas été au courant de la situation".

Pour Valérie Debord, déléguée générale adjointe de l’UMP :"Cahuzac a menti" mais "depuis quand le président de la République le sait ?", s'interroge-t-elle.

Pour le président du MoDem François Bayrou, interrogé par l'AFP, : "Le scandale Cahuzac vient d’exploser en plein vol et, une fois de plus, les dégâts sont considérables et dévastateurs pour le monde politique français".

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