Affaire Bygmalion : un document contredirait la version de Jean-François Copé, selon des informations du Point<!-- --> | Atlantico.fr
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Un document montrerait que Jean-François Copé, contrairement à ses déclarations, avait connaissance, dès juin 2012, du dépassement des dépenses de l'UMP lors de  la campagne présidentielle.
Un document montrerait que Jean-François Copé, contrairement à ses déclarations, avait connaissance, dès juin 2012, du dépassement des dépenses de l'UMP lors de  la campagne présidentielle.
©THOMAS SAMSON / AFP

Procès Bygmalion

L’ancien patron de l’UMP, Jean-François Copé, avait indiqué n’avoir découvert qu’en 2014 le dépassement des dépenses du parti liées à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.

Deux semaines après avoir été condamné dans l’affaire dite « Paul Bismuth », l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, doit répondre du dépassement de ses comptes de campagne, en 2012, dans l’affaire Bygmalion. Mais ce procès pourrait être renvoyé. Jean-François Copé est l’un des rares cadres et dirigeants à l'époque à l'UMP à avoir échappé à une mise en examen dans l'affaire Bygmalion. Selon des informations du Point, Maîtres Christophe Ingrain et Rémi Lorrain, les avocats du directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, assurent avoir découvert, à la veille du procès, un document capital. Ce document montrerait que Jean-François Copé, contrairement à ses déclarations, avait connaissance, dès juin 2012, du dépassement des dépenses du parti dans le cadre de  la campagne présidentielle.

L'affaire du financement illégal de la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy doit être jugée au printemps devant le tribunal correctionnel.

Jean-François Copé a échappé aux poursuites, après avoir été placé sous le statut de témoin assisté durant l'instruction, selon des informations du Point.

L'affaire avait été révélée par Le Point en février 2014. Libération avait ensuite enquêté et découvert que l’UMP aurait réglé 20 millions d'euros à une filiale de Bygmalion, dont une partie pourrait être assimilée à des frais de campagne déguisés.

Selon la rédaction du Point, « une partie des dépenses, les meetings notamment, sont passées en écriture comptable dans la campagne de Nicolas Sarkozy, et une autre partie, occulte, dans la trésorerie du parti, afin de ne pas grever les plafonds légaux ».

Nicolas Sarkozy a nié avoir eu connaissance des détails financiers de sa campagne.

Jean-François Copé a bénéficié d'un non-lieu. Il avait précisé n'avoir appris les faits qu'en mai 2014 auprès de Franck Attal, salarié d'une filiale de Bygmalion, qui lui aurait révélé « une vérité qui [lui] avait été totalement dissimulée par [ses] collaborateurs ». « À savoir qu'il lui avait été demandé, pour que puissent être réglés des excédents de dépenses de la campagne présidentielle, sans dépasser le plafond légal autorisé, de facturer non pas au compte de campagne présidentielle mais à l'UMP les montants correspondants à ces dépassements »,  selon des précisions du Point.

Le document exhumé des scellés par Maître Ingrain et Lorrain apporte pourtant un nouvel éclairage. Selon les révélations du Point, il s'agit d'un « contrat de prêt entre Jean-François Copé et un pool bancaire, dont la Société générale fait partie, daté d'août 2012, aux fins de restructurer la dette de l'UMP alors au bord de la faillite » :

« Alors que les dépenses de personnel affichent un peu plus de 10,7 millions d'euros, la ligne « meetings et manifestations » attire immédiatement l'attention : elle est créditée… de 27,11 millions d'euros ».

Confronté en 2014 par les enquêteurs aux documents comptables qui montraient, pour l'année 2012, une explosion des dépenses du parti liées à la campagne présidentielle, Jean-François Copé avait pourtant répondu : « Vous avez raison. Le problème, c'est qu'on ne m'a jamais montré ces chiffres. »

Maîtres Ingrain et Lorrain ont donc demandé, le lundi 15 mars, que ce document soit versé au dossier.

Le Point

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